Tunisie : La visite de François Hollande suspendue aux élections

Tunisie : La visite de François Hollande suspendue aux élections
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Annoncée pour l’année 2013, la visite que devait effectuer le président de la République française en Tunisie, n’aura pas lieu avant les prochaines élections. Et bien qu’aucune date n’ait été fixée, aujourd’hui, la seule chose dont on peut être sûrs est que François Hollande ne viendra pas en Tunisie dans sa configuration actuelle et préfère venir dès que la Tunisie aura son nouveau Parlement. On comprend mieux, dès lors, le message qui sera transmis par l’Elysée aux autorités tunisiennes lors des célébrations du deuxième anniversaire de la révolution, le 14 janvier prochain. Ce message relayé par le Journal du Dimanche, insiste sur le fait que "la France a confiance dans le processus démocratique et dans la possibilité de conserver les acquis de la révolution". Ce message sera transmis par Hélène Conway-Mouret, la ministre déléguée chargée des Français de l'étranger, qui représentera le président de la République. Elle sera ainsi le deuxième ministre (seulement) de l’ère Hollande à venir en Tunisie après Yamina Benguigui alors que le président français est allé en Algérie et a envoyé son Premier ministre Jean-Marc Ayrault au Maroc. Est-ce par prudence que François Hollande a suspendue sa visite aux élections ? Les retards pris dans l'élaboration de la Constitution et les tentatives d’Ennahda de passer en force sur plusieurs points cruciaux auraient-ils renforcé la "vigilance" de Paris qui "ne voudrait pas se sentir instrumentalisé dans le débat national préélectoral qui oppose les islamistes au camp divisé de l'opposition et des partenaires laïques" ? Cela reste à démontrer mais "la France aurait tort d'attendre trop longtemps", soutient l'ancien ambassadeur de France à Tunis Yves Aubin de La Messuzière. "Le président Hollande aurait dû faire le déplacement symbolique à la petite Tunisie pour rendre hommage au pays qui a ouvert la voie au printemps arabe, les Tunisiens se seraient sentis renforcés dans leur phase de transition", poursuit-il, en estimant qu'à défaut une visite de Laurent Fabius, de Pierre Moscovici ou de Vincent Peillon aurait eu un certain impact dans les domaines de coopération que recherche la Tunisie".



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