Un meeting de Nidaa Tounes attaqué à Jerba : BCE accuse Ennahdha

Un meeting de Nidaa Tounes attaqué à Jerba : BCE accuse Ennahdha
National
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Le meeting que le parti Nidaa Tounes prévoyait de tenir ce samedi à Jerba a été annulé après avoir été attaqué et assiégé par des manifestants. Près de 2000 personnes dont le président du parti Béji Caid Essebsi ont du annuler leurs travaux suite à l’envahissement de l’hôtel où devait se tenir la réunion de Nidaa Tounes par des centaines de manifestants. Selon des témoignages, ces manifestants brandissant des banderoles hostiles à Nidaa Tounes se sont d'abord rassemblés devant l’hôtel avant de francir le cordon policier, puis d’envahir la salle où devait avoir lieu le meeting forçant ainsi les responsables de Nidaa Tounes à annuler la réunion. La situation, tendue depuis l’annonce de ce meeting, s’est détériorée dès vendredi lorsque des manifestants ont défilé pour exprimer leur refus de voir Béji Caid Essebsi en meeting à Djerba. Peu avant le meeting, des partisans de Nidaa Tounes ont essuyé des jets de pierre avant que la situation se dégrade dans l’après-midi devant une police qui n’a, apparemment pas reçu l’ordre d’intervenir, selon les témoignages des présents. Béji Caïd Essebsi et les cadres et militants de Nidaa Tounes sont restés bloqués dans l'hôtel encerclés par les manifestants remontés. Des manifestants constitués principalement d'éléments des Ligues de protection de la révolution, de membres du parti Ennahdha et du Congrès pour la République, selon Caid Essebsi. Ce dernier a, en effet, fait part de son indignation dans une déclaration à la radio Mosaique FM dans laquelle il a accusé ces fauteurs de troubles «d’avoir été payés pour semer la zizanie», estimant que «ce sont les mêmes personnes qui ont agressé le siège de l’UGTT le 4 décembre dernier». Béji Caid Essebsi a également affirmé que son parti a informé les autorités et les forces de sécurité de la tenue de cette réunion depuis des semaines. Il a, de ce fait, tenu le ministère de l’Intérieur comme responsable de ce qui s’est passé du fait qu’il aurait du prendre les dispositions nécessaires. «Ennahdha est devenu le plus grand danger pour la sécurité des tunisiens et la souveraineté du pays et les agissements de ses partisans sont dignes de la loi de la jungle» a-t-il notamment déclaré ajoutant que «le seul acquis de la révolution, à savoir la liberté d’expression, était désormais menacée». Pour sa part, Ridha Belhaj, porte-parole de Nidaa Tounes, a affirmé sur les ondes de la même radio avoir l’intention de porter plainte contre Ennahdha auprès des instances internationales.



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