Combien va coûter la grève du 13 décembre ? Ou comment jouer avec les chiffres !

Combien va coûter la grève du 13 décembre ? Ou comment jouer avec les chiffres !
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La grève générale du 13 décembre décrétée par l’UGTT est actuellement au centre de toutes les discussions et analyses. En premier lieu, celles des économistes qui, consultés, n’hésitent pas à donner des chiffres à faire froid dans le dos. Une grève générale de 24 heures partout en Tunisie, provoquerait des pertes faramineuses, selon nos experts qui mettent en garde contre les retombées de cette grève et contre les répercussions financières et économiques directes et indirectes, qu’elles pourront avoir. Selon Ezzedine Saïdane, expert du secteur financier et bancaire, interrogé par le JT de la première chaîne tunisienne, ces pertes pourraient dépasser les 700 millions de dinars. Un coût qu’il estime trop lourd pour le pays, déjà perturbé par des grèves et des sit-in à répétition. Et une grève qui va envoyer une mauvaise image aux partenaires étrangers de la Tunisie. L’expert et économiste, Moez Joudi, a estimé, quant à lui, le coût de la grève du 13 décembre entre 350 et 400 millions de dinars, soit la moitié de ce qu’annonce son collègue. L’universitaire, Fethi Nouri, évalue, quant à lui, à 195 millions de dinars, les pertes financières conséquentes à la grève générale, attendu que le secteur privé ne répondra pas en masse à cet appel de grève générale. Reste que quelque soit le niveau des pertes annoncées, tous les experts sont unanimes pour dire que cette grève va porter un coup dur à l’économie nationale. L’UGTT vient de réagir par la voix de Sami Tahri, son secrétaire général adjoint chargé de la communication de la Centrale, qui a considéré, dans une déclaration accordée à la radio Mosaique FM, que "l’évaluation de certains experts économiques ayant annoncé que les pertes engendrées par la grève générale pourraient atteindre les 700 millions de dinars, est une tentative de tromper l’opinion publique". Ça s’appelle jouer avec les chiffres !




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