Ben Jaâfar, une "passivité honorée" !

Ben Jaâfar, une "passivité honorée" !
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Après le président de la République provisoire, après le président du parti au pouvoir, c’est au tour du président de l’Assemblée nationale Constituante de recevoir un prix en cette fin d’année 2012. Quoi de plus logique pour ne pas faire de jaloux alors que les deux autres compères de la Troïka ont été récompensés, Rached Ghannouchi étant le substitut de Hamadi Jebali dans cette considération globale. Mustapha Ben Jaafar, puisque c’est de lui qu’il s’agit, vient de recevoir la médaille d'honneur de l'Etat de Kentucky !!! "Une délégation de représentants des partis démocrate et républicain aux États-Unis d'Amérique ont remis, lundi, au président de l'Assemblée nationale Constituante (ANC) Mustapha Ben Jaafar, la médaille d'honneur du gouverneur de l'État de Kentucky", selon un communiqué de l'ANC. M. Ben Jaafar a indiqué, à cette occasion, que "le processus de transition démocratique en Tunisie interpelle le soutien de la communauté internationale pour relever les défis socio-économiques actuels". Le 26 novembre dernier, le président Moncef Marzouki avait reçu à Londres, conjointement avec le président du mouvement Ennahdha Rached Ghannouchi, le prix "Chatham House", de l’Institut royal des affaires internationales. Ils avaient été primés pour "leur contribution à la réussite de l’expérience de transition démocratique engagée par la Tunisie ainsi que pour leur rôle historique dans la lutte contre la répression et la dictature". Marzouki et Ghannouchi avaient mis en avant la reconnaissance de l’Occident de l’expérience politique inédite engagée par la Tunisie et l’hommage rendu à la révolution tunisienne. Ben Jaâfar se contente d’acquiescer tout en suivant la cadence. Cela lui vaut aujourd’hui la reconnaissance alors que le pays se prépare à vivre une grève générale et à prendre un virage dangereux dans sa transition démocratique. Ce que les Américains pensent de Ben Jaâfar, contraste avec ce que certains membres d’Ettakatol pensent du président de l’ANC. Abdelbasset Sammeri, porte-parole du courant démocratique réformiste au sein d’Ettakatol, a dit de Ben Jaâfar sur les ondes de la radio Express FM, le 8 décembre dernier, que "le parti Ettakatol avait dévié de ses principes majeurs (…) et qu’il est en train de perdre son identité puisqu’il n’a aucune place dans l’alliance tripartite au pouvoir", critiquant notamment l’attitude passive du président de l’ANC suite aux évènements de Siliana auxquels sont venus s’ajouter les affrontements du 4 décembre dernier devant le siège de l’UGTT.



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