La ligue nationale de protection de la Révolution décide de porter plainte contre ses accusateurs ?

La ligue nationale de protection de la Révolution décide de porter plainte contre ses accusateurs ?
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«La ligue nationale de protection de la révolution a décidé de porter plainte contre ses accusateurs». C’est ce qu’a déclaré hier Halima Maâlej, membre du bureau exécutif et chargée des affaires juridiques auprès de la Ligue nationale de protection de la Révolution. Niant catégoriquement l’implication de la ligue et de ses membres dans l’agression des syndicalistes, elle a indiqué que chaque fois que la ligue organise une action, elle publie un communiqué. D’après Halima Maalej, le fait qu’aucun communiqué dans ce sens n’ait été rendu public prouve que la ligue n’assume aucune responsabilité dans les événements qui se sont produits Place Mohamed Ali. Elle n’a pas cité les parties ni les personnes contre lesquelles elle entend porter plainte. La présidence et plusieurs députés de l’assemblée nationale Constituante ont rejeté la responsabilité des événements sur la ligue et les conseils de protection de la Révolution et ont appelé à leur dissolution. Ils considèrent que leur rôle ne se justifie plus après les élections du 23 octobre et pensent que leur maintien représente un danger sur la société et un handicap à la transition démocratique. De son côté, Mohamed Maâlej, Président de la Ligue nationale de protection de la Révolution, a démenti dans un entretien téléphonique avec l’Agence TAP ces accusations et s’est étonné de l’empressement avec lequel les médias ont relayé des informations qu’il a qualifiées de calomnieuses. Toutefois, il n’exclut pas la participation des membres du conseil de la protection de la Révolution au rassemblement qui a regroupé, selon lui, des citoyens venus se joindre à la manifestation. D’après sa version des faits, des citoyens s’étaient rassemblés devant le siège de l’UGTT pour «prendre part à la commémoration» du décès de Farhat Hached et ont été agressés avec des gourdins, des pierres et des chaises. Le porte-parole du mouvement Ennahdha, Negib Gharbi, a soutenu la même version en affirmant que des manifestants affiliés à la Ligue de protection de la Révolution ont été agressés par des milices de l’UGTT. Il a reconnu, néanmoins, la présence sur les lieux des membres de la ligue au moment des faits. Etaient- ils là pour participer à la commémoration de l’assassinat de Farhat Hached, comme l’a annoncé le président de la ligue ou pour appeler à l’assainissement de l’UGTT comme on a pu le voir et l’entendre ? Ont-ils été victimes d’agressions alors que le bilan fait état de saccage des lieux et de blessés parmi les syndicalistes ? Les événements douloureux d’hier qui se sont produits au moment où la situation s’est apaisée dans le gouvernorat de Siliana, le jour même où un accord d’augmentation des salaires vient d’être signé dans le secteur privé, laissent craindre un regain de tensions. D’ores et déjà, l’Union régionale de Travail à Sidi Bouzid, à Sfax et à Gafsa, a décidé une grève générale pour la journée du jeudi avant que le conseil administratif de la Centrale n’arrête une position.



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