Sim Chiboub ce soir sur Attounissia : à quand Belhassen !?

Sim Chiboub ce soir sur Attounissia : à quand Belhassen !?
National
print



Gros coup médiatique ce soir sur la chaîne Attounissia avec l’interview de Slim Chiboub, le gendre du président déchu, et actuellement à Dubaï où il s’était dirigé depuis le 13 janvier dernier, précédant la fuite de son beau-père d’une journée. Dans cette interview accordée à Moez Ben Gharbia, Slim Chiboub, l’une des figures de proue du régime déchu jusqu’en 2004, avant d’être complètement relégué au second voire ua troisième plan par Leila Trabelsi et son clan, souhaiterait rentrer en Tunisie. Il ne refuserait pas d’être jugé pour ce qu’il aurait fait comme éventuels abus par la justice tunisienne, mais dans la dignité dont bénéficierait tout citoyen tunisien. Il semblerait que Slim Chiboub ne supporterait plus l’éloignement du pays et voudrait rentrer même s’il devrait y subir, davantage, les « foudres » de la justice ! Car, il vient d’écoper d’une peine de cinq ans de prison par contumace pour détention illégale d‘armes, jugement émanant du juge de la cinquième chambre du tribunal de première instance de Tunis. Slim Chiboub, qui a usé des mêmes techniques ou méthodes d’enrichissement abusif et indu de ses acolytes, les Trabelsi ou les Matri - avant d’être détrôné, fin des années 90', par la famille de Leila Ben Ali - avait lui aussi utilisé sa position privilégiée pour constituer une fortune estimée à plusieurs centaines de milliards disséminées un peu partout dans le monde, et notamment en Europe où il posséderait des biens immobiliers et mobiliers. Il aurait surtout bénéficié de commissions consistantes dans plusieurs transactions commerciales, financières ou économiques entre des entreprises publiques tunisiennes et des partenaires étrangers, comme à l’occasion de l’achat par Tunisair de quatre Boeing et de quatre Airbus, la transaction dans les télécommunications avec Northern Telecom, une autre entre la STEG et le groupe italien Alessandro, la construction du complexe sportif de Radès ou sa mainmise sur une ferme de 1200 hectares dépendant des domaines de l’État, ou la cession d’un terrain 36 hectares au centre commercial Carrefour, et bien d’autres, ce qui lui aurait permis d’amasser sa fortune. La question qui se pose est la suivante : pourquoi donc Slim Chiboub a-t-il choisi ce contexte pour réapparaître sur la scène publique ? Est-ce que la relaxe dont ont bénéficié récemment quelques figures symboliques de l’ancien régime l’encouragerait à franchir ce pas ? Où bien a-t-il reçu quelques assurances qui lui permettraient de « courir ce risque » de rentrer au pays ? Bien des questions auxquelles l’interview de ce soir pourrait apporter quelques pistes de réponses…



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Arrestation d’un deuxième terroriste

Suivant