Tablettes : vers la fin du PC ?

Tablettes : vers la fin du PC ?
Tunis-Hebdo
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“Inutile !”. “Encore un iGadget !”. “Ce n’est qu’un gros iPhone !” Les critiques, et parfois les moqueries, ont fusé à l’annonce par Steve Jobs, le 27 janvier 2010, du lancement de l’iPad, la nouvelle iCuriosité d’Apple. Comme à l’accoutumée, la vision de Jobs s’est rapidement concrétisée. Et de quelle manière ! Puisqu’un peu plus de 2 ans plus tard, Apple a vendu 84 millions d’iPad dans le monde et écrase le marché des tablettes avec ses 68% de parts de marché, très loin devant le pourtant redoutable Samsung, son concurrent le plus sérieux. Autre chiffre saisissant. Apple a vendu entre avril et juin 2012, 17 millions d’iPad soit plus de tablettes que de Macs (ordinateurs de bureau et portables confondus). Et le marché mondial des tablettes a crû de 66% entre 2011 et 2012. Preuve que les tablettes se vendent de mieux en mieux et plus que les PC. Les ravages des tablettes dans le marché des PC ne s’arrêtent pas là. Puisque Asus, l’inventeur du notebook (petit ordinateur portable de poche) vient de décider l’arrêt de la fabrication de son modèle précurseur, le Eee PC . Et à chaque fois qu’une tablette se vend, c’est un PC qui ne se vendra plus. HP, leader mondial du PC, l’a appris à ses dépens en essuyant 9 milliards de dollars de pertes à cause du ralentissement du marché du PC, dont les ventes chutent ou stagnent depuis 7 semestres consécutifs. La tablette sera-t-elle donc le nouveau PC ? En tout cas, les chiffres montrent qu’elle représente une alternative sérieuse au bon vieux PC qui perd dangereusement du terrain. Le succès phénoménal de l’iPad, pourtant cher et seul modèle au catalogue d’Apple, est emblématique de ce switch technologique vers cet écran, léger et dépourvu de clavier physique. Une hérésie encore pour beaucoup comme l’a été le smartphone il y a quelques années pour ceux qui, à l’instar de Steve Balmer le PDG de Microsoft, ne pensaient jamais pouvoir se servir d’un téléphone dépourvu de touches. On comprend mieux cet engouement frénétique pour la tablette lorsqu’on sait que plus de 90% de l’activité humaine sur un ordinateur consiste à faire du traitement de textes et surfer sur Internet. La tablette se positionne donc comme l’outil idéal pour la plupart des utilisateurs surtout avec l’explosion planétaire des réseaux sociaux qui créent de plus en plus le besoin de disposer d’un terminal mobile pour rester connecté à la planète. Autres atouts de taille de la tablette, la portabilité, l’autonomie et l’interaction. Mieux qu’un PC qu’on doit généralement traîner dans une sacoche dédiée, la tablette est peu encombrante. Mince et relativement légère (moins d’1 cm et pas plus de 600 gr pour un iPad 2), elle se glisse facilement au fond d’un sac et peut être tenue d’une seule main. Idéal pour la navigation et les discussions instantanées. L’autonomie d’une tablette est son autre point fort. Elle culmine à 10h pour les modèles les plus performants. De quoi surfer, regarder des vidéos, écouter de la musique et lire des livres sans se soucier de la nécessité de recharger la batterie. Enfin, la qualité de l’interaction de l’utilisateur avec une tablette est inégalable. Tout se gère avec les doigts. Et on passe du GUI (Graphical User Interface) au NUI (Natural User Interface). Les gestes intuitifs de la main remplacent les clics de l’habituelle souris. Le succès des tablettes suscite l’intérêt au-delà de l’usage domestique qu’en fait l’utilisateur moyen. Aujourd’hui, le marché de l’éducation voit dans la tablette - et la riche offre d’applications éducatives et universitaires qui l’accompagne - l’outil pédagogique idéal. Écoles et universités n’hésitent plus à offrir ce terminal à leurs élèves et étudiants. Tendance confirmée par une récente étude qui constate l’invasion de l’iPad, en passe de chasser le PC de ce marché juteux. Alors la tablette est-elle l’avenir du PC ? En tout cas, les départements R&D des constructeurs se creusent les méninges pour accompagner au plus vite ce switch technologique, avec le moins de dégâts possible dans leurs bilans comptables. _____________________________ Crédit Photos: www.cndp.fr



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