Terrorisme intellectuel et politique: La «milice» s’attaque, encore une fois, à Nidaa Tounès

Terrorisme intellectuel et politique: La «milice» s’attaque, encore une fois, à Nidaa Tounès
National
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Cette fois, les miliciens sont intervenus pour tenter d’empêcher l’inauguration du local de Nidaa Tounes à Testour. Selon « Mosaïque FM », qui rapporte l’information, la cérémonie s’est déroulée aujourd’hui, en présence de Boujemâa Remili, syndicaliste et ancien dirigeant du Parti Attajdid. A peine 15 minutes après son démarrage, une foule, comprenant entre 100 et 150 personnes, s’est dirigée sur les lieux. Les manifestants ont scandé des slogans hostiles à Nidaa Tounes et à son fondateur. Parmi ces slogans, ils ont appelé à rompre avec l’ancien régime, ceux qui ont collaboré avec la dictature déchue et ceux qui ont appartenu au RCD. La manifestation s’est limitée à un rassemblement à l’extérieur du local et n’a pas débouché sur des actes de violence et de barbarie comme cela s’est produit à Sfax et Nabeul. Dans une déclaration à « Mosaïque FM », Boujemâa Remili a affirmé que les manifestants appartiennent au mouvement Ennahdha dont la réaction vis-à-vis de Nidaa Tounes démontre que ce parti est sur la bonne voie et jouit de la confiance d’un grand nombre de citoyens.. Ce nouvel incident s’inscrit dans le cadre d’une campagne contre Nidaa Tounes qui a réussi en un temps record à rassembler des milliers de tunisiens de tous bords et à se doter d’une popularité à faire pâlir ses adversaires. De l’avis de plus d’un observateur, ce parti représente la seule force populaire capable de renverser la situation sur la scène politique et de se frayer un positionnement de taille sur l’échiquier national. Il forme un pôle centriste qui regroupe un grand nombre de formations et de figures politiques attachés aux valeurs de la République et à la démocratie. Le mouvement ENNAHDHA se sentant menacé dans sa position de parti majoritaire, a mis en route tout un programme pour contrecarrer la percée spectaculaire du parti de Caied Essebsi. Il a commencé par propager que ce parti est un rassemblement d’ex-Rcédistes qui, chassés du pouvoir et de la scène politique par la volonté du peuple, cherchent à y revenir par des moyens détournés. Ce à quoi, il a été répliqué que les Ex-RCD sont aussi dans le gouvernement, dans l’administration régionale et à la tête de certaines entreprises et établissements publics. A ce titre, le gouvernement est allé jusqu’à nommer dans des postes clefs et se faire assister dans des dossiers sensibles par des personnes qui étaient au service de la dictature et son porte –parole. Les ex –RCD sont aussi dans des partis politiques dont Ennahdha où ils espèrent obtenir des faveurs et des dérogations comme du temps du RCD. L’autre stratagème est le lancement de la campagne EKBESS qui a été un fiasco malgré la mobilisation d’imposants moyens et l’appui du gouvernement qui était derrière. Cette campagne visait, à côté des médias que Habib Ellouz a fustigés dans son dernier discours à la Kasbah, Nidaa Tounes qui semble susciter l’appréhension de ses détracteurs. L’autre carte à jouer consiste à terroriser les adhérents et les sympathisants du parti par l’agression et la menace ce qu’ils ont essayé de faire à Menzel Chaker à Sfax, le 30 août 2012, en s’attaquant lâchement à des femmes qui étaient en réunion restreinte, puis à Nabeul, le 5 courant où ils ont empêché une réunion et hier soir, à Megrine, en agressant verbalement Habib Belhaj alors qu’il était dans un salon de thé en compagnie de proches et amis. Composée de salafistes, d’ex-miliciens du RCD, de délinquants et de repris de justice, la nouvelle milice a été déployée au départ pour agresser les artistes, les penseurs et les créateurs qui appellent au modernisme et à la tolérance  perçus par les islamistes radicaux comme étant des signes de mécréance et d’insoumission à l’ordre divin. Avec l’émergence de Nidaa Tounes, la nouvelle milice est utilisée pour protéger le parti au pouvoir contre le risque de perdre du poids sur la scène surtout que le gouvernement n’arrive pas à réaliser ses promesses en matière d’emplois, d’amélioration de la qualité de la vie et de démocratisation de la vie publique.    



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