Moncef Marzouki absout Ennahdha, « crucifie » les Salafistes et vote pour le consensus !

Moncef Marzouki absout Ennahdha, « crucifie » les Salafistes et vote pour le consensus !
National
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Le Président de la république, Moncef Marzouki, vient d’accorder une interview au quotidien français « Le Figaro » dans laquelle il évoque la situation actuelle dans le pays, parlant notamment du péril islamiste qui le guette sous la bannière du gouvernement dominé par Ennahdha, l’un de ses alliés. Dans ses réponses, Moncef Marzouki semble particulièrement confiant dans ses alliés d’Ennahdha estimant que l’islamisme est « soluble dans la démocratie » considérant que les événements violents qui se produisent en Tunisie sont soit grossies outre mesure par les médias tunisiens et étrangers alors que leurs auteurs se situent à l’extrême droite d’Ennahdha, les Salafistes qu’il considère comme irrécupérables. Autrement dit, Ennahdha serait plutôt favorable à l’instauration d’une démocratie pluraliste dans notre pays à l’instar de la Démocratie chrétienne en occident ! Mais, voilà ! Il y’a un hic dans l’histoire. C’est que le gouvernement dirigé par Ennahdha veut aussi mettre la main sur les rouages de l’Etat par le biais des nominations que ce soit au sein de l’administration centrale qu’au sein de l’administration régionale. A ce propos, Moncef Marzouki a déclaré que le gouvernement est entrain de reproduire les mêmes schémas que ceux du régime déchu, confirmant en quelque sorte le contenu de son discours au dernier congrès du CPR, mais qu’il le fait d’une manière « quasi inconsciente ». Ce qui est dangereux dans la mesure où les décisions des  gouvernants sont taxés de ne pas être suffisamment réfléchies et qu’il ne s’agirait que d’erreurs, d’une tendance recherchée par certaines fractions du parti islamiste… Moncef Marzouki a, ensuite, souligné qu’il est un partisan de la neutralité de l’Etat estimant que la Tunisie ne basculera pas dans l’islamisme dans la mesure où le projet de société d’une Tunisie ouverte et tolérante est partagé par Ennahdha. Puis, nouvelle contradiction avec les propositions des Islamistes se rapportant à la situation de la femme (complémentarité au lieu d’égalité), la criminalisation du sacré, la constitutionnalisation du Conseil supérieur islamique, propositions que le Président de la République réfute et rejette. Finalement, il semble croire aux vertus du consensus surtout que les Islamistes ne disposent pas de la majorité au sein de l’Assemblée Constituante.  



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