Vive opposition des journalistes à la volonté hégémonique du Gouvernement sur les médias

Vive opposition des journalistes à la volonté hégémonique du Gouvernement sur les médias
National
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Le gouvernement de Hamadi Jebali à coloration nahdhaouie vient de donner la preuve qu’il veut tout dominer. Les récentes nominations à la tête des médias publics a très vite occasionné une levée des boucliers principalement du Syndicat national des journalistes tunisiens. Deux fortes réactions ont été enregistrées aujourd’hui, mercredi 22 août 2012, pour dire le mécontentement des professionnels du métier. Ce matin devant le siège du Gouvernement de la Kasbah, les journalistes du groupe Dar Essabaah ont fait part de leur colère quant à la tentative des islamistes de contrôler le groupe de presse auquel ils appartiennent. A gorges déployées ils ont scandé des slogans hostiles au mouvement Ennahdha, et exprimé leur attachement à une « presse libre ». De son côté, le syndicat national des journalistes tunisiens qui a apporté son soutien à cette manifestation n’a pas caché son mécontentement par le biais de Najiba Hamrouni. Interrogée par Radio Mosaique, la présidente du SNJT a exprimé sa solidarité avec les manifestants du groupe Dar Essabah, dénoncé la méthode adoptée par le Gouvernement tout en soulignant que les nominations à ce genre de postes concernent en premier les gens du métier. A ses yeux, seul un comité indépendant de gens connaisseurs est capable de présider à la désignation des directeurs des médias. Najiba Hamrouni a saisi cette occasion pour faire des reproches au Gouvernement et en particulier aux ministres de l’Intérieur et de la Justice qui n’ont pas voulu remettre les documents relatifs à l’implication de certains journalistes dans des affaires de corruption. Toujours selon la présidente du SNJT, le refus du Pouvoir politique de collaborer s’explique par sa stratégie qui consiste à garder cette liste afin d’exercer une pression sur les journalistes en question. A cet égard elle est revenue sur la déclaration de Lotfi Zitoun, conseiller du chef du Gouvernement qui a menacé hier de divulguer la liste noire des médias « collaborateurs » avec le régime déchu. Najiba Hamrouni qualifie cette démarche de « chantage » adopté par le gouvernement dans le but d’apprivoiser le quatrième pouvoir. Interprétation plausible si l’on songe à l’échéance des prochaines élections et où les médias auront à jouer un rôle important. Raison pour laquelle Najiba Hamrouni s’est montrée attachée à la création d’un comité indépendant, seule instance qui doit nommer les responsables des médias.



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