La liberté de la presse, un dur combat en perspective !

La liberté de la presse, un dur combat en perspective !
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Le Syndicat National des Journalistes Tunisiens vient de publier un communiqué dans lequel il relève les diverses agressions dont les journalistes ont été victimes de la part de plusieurs parties. Ces multiples agressions méritent le détour. Les voici dans le détail :
  • Jeudi 26 juillet, agression contre une équipe de journalistes composée de Nourreddine Saidi et Saber Sboui de la Chaîne « El Hiwae Ettounissi » à Sidi Bouzid de la part d’un groupe de personnes qui les a menacés de continuer à couvrir les mouvements sociaux dans la région ;
  • Lundi 30 juillet, des menaces de mort sont parvenues à Walid Majeri du journal « Essarih » à la suite de sa série d’articles relative aux violences exercées par les mouvements salafistes ;
  • Dans la nuit du 5 et 6 août, et à la rue Habib Bourguiba à Tunis, Sihem Mhammedi et Abdelhamid El Omri (El Hiwar Ettounissi », Naima Chermiti « Arabesque TV » et Seiffeddine El Amri « Akher Khabar » ont été molestés physiquement et moralement par des agents de sécurité qui dispersaient la manifestation ;
  • Lundi 6 août, Mongi Akacha de Radio Sfax a été victime d’une agression de la part de syndicalistes pendant la couverture des grèves tournantes de la région.
Le SNJT dénonce toutes ces agressions et réclame la poursuite des coupables conformément au décret-loi 115 et toutes les limites que toutes ces parties essayent de mettre eu devant de la liberté de la presse et la tentative de mettre au pas les médias. Par ailleurs, le SNJT refuse catégoriquement que l’Assemblée Nationale Constituante prenne l’initiative d’élire un comité régulateur du secteur de l’information sans la participation des professionnels du secteur. Il considère qu’il s’agit là d’un dangereux précédent qui vise à le mettre sous tutelle. Le SNJT appelle à la constitutionnalisation de la liberté d’opinion, de liberté d’expression et de la presse sans aucune restriction et qui soit cohérente avec les objectifs de la Révolution. Il a aussi appelé à l’application immédiate des décrets-lois 115 et 116 et à la publication des textes d’application relatifs y afférents ainsi qu’à la mise en place d’une instance de régulation du secteur de la presse audiovisuelle. Les journalistes ont exprimé leur volonté de se battre pour ces principes afin de fonder une nouvelle politique de l’information dans notre pays qui permet la garantie de la liberté d’expression et de la presse. Un dur combat en perspective pour tous les journalistes surtout lorsqu’on connait la volonté, maintenant avérée, des gouvernants de vouloir mettre la main sur ce secteur surtout en vue des prochaines échéances électorales.



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