Fête de la République : Ben Jaafar assure, Jebali rassure et Mazouki met en garde contre la dictature

Fête de la République : Ben Jaafar assure, Jebali rassure et Mazouki met en garde contre la dictature
National
print



La session extraordinaire de l’Assemblée Nationale Constituante tenue aujourd’hui au Bardo, à l’occasion de la célébration du 55ème anniversaire de la République, s’est limitée aux discours des trois présidents devant une assistance hétéroclite. Tous les invités sont là sauf Caied Essebsi À côté des diplomates, on a constaté la présence parmi les invités de chefs de partis politiques à l’instar de Chokri Belaid, Rached Ghannouchi et Kamel Morjane, d’anciens responsables et des figures politiques nationales dont Ahmed Mestiri, Rachid Sfar et Foued Mebazaa ainsi que des membres de la société civile parmi lesquels on note la présence de Sihem Ben Sedrine, Kamel Jendoubi etc. L’absence de Beji Caied Essebsi a été fortement remarquée suscitant plusieurs questions d’autant plus que sa qualité d’ancien premier ministre justifie amplement qu’il soit au rang des invités à côté de l’ancien président par intérim, Foued MEBZAA. A-t-il boudé la cérémonie en déclinant l’invitation qui lui aurait été faite ou bien a-t-il été ignoré à cause de ses initiatives plutôt menaçantes pour la Troïka ? D’après certaines informations non encore vérifiées, Caied Essebsi est en ce moment à l’étranger ce qui expliquerait aussi son absence. Mustapha Ben Jaâfar défonce des portes ouvertes Le Président de l’Assemblée, Mustapha Ben Jâafar, qui a pris la parole en premier a insisté sur la séparation des pouvoirs et la création d’une juridiction constitutionnelle pour préserver la suprématie de la constitution et protéger la volonté du peuple . Empruntant à Montesquieu quelques passages de son célèbre ouvrage « l’Esprit des lois », il a mis l’accent sur l’indépendance des trois pouvoirs et le contrôle des activités législatives et exécutives par l’autorité judiciaire. Selon Ben Jaâfar, la Constitution de la nouvelle République sera conçue sur la base de ces principes qui font l’unanimité au sein de l’ANC et dans la classe politique. Il reconnaît que la seule question qui divise les députés réside dans La nature du régime politique À ce titre, Ennahdha soutient la mise en place d’un régime parlementaire alors que la plupart des autres partis préconisent l’instauration d’un régime présidentiel aménagé . Marzouki met en garde contre le parlementarisme qui a conduit la Tunisie à la dictature Le Président de la République, Moncef Marzouki, a axé son discours sur la nécessité de prévoir des mécanismes et des garde-fous pour pérenniser la République et ne pas dilapider les acquis de la révolution qui sont, d’après lui, le parachèvement de l’indépendance, les vertus de la liberté et de la démocratie et la réhabilitation des institutions républicaines. Le Président Marzouki a ajouté que le régime parlementaire en Tunisie s’est transformé en présidentialisme qui a donné naissance au despotisme et à la répression des libertés. Or, la Tunisie, durant toute son histoire, n’a jamais connu un régime parlementaire au sens institutionnel du terme. En effet, la constitution de 1959, qui a consacré de la première république dans le pays, a prévu la mise en place d’un régime présidentiel où le pouvoir exécutif est du ressort du chef de l’État qui nomme le responsable du gouvernement et dirige ses activités . Hammadi Jebali confirme la date du 20 mars pour les prochaines élections Le Chef du gouvernement, Hamadi Jebali, a confirmé dans son allocution la date du 20 mars 2013 pour l’organisation des prochaines élections et a avancé la date du 17 décembre 2012 pour la conclusion du contrat social. Il a souligné dans ce cadre que le texte portant reconduction de la mission de l’ISIE sera finalisé très prochainement.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : Arrestation d’un deuxième terroriste

Suivant