Veut-on tremper BCE dans la protection d’hommes d’affaires corrompus ?

Veut-on tremper BCE dans la protection d’hommes d’affaires corrompus ?
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BCE n’en finit décidément pas de s’attirer le courroux de certaines « âmes charitables », depuis le moment où il aurait décidé de refaire surface et de prendre résolument parti pour cet « Appel de la Tunisie ». Beaucoup n’ont pas manqué d’être démangés par leurs vieux démons, sinon par une conscience sujette à des soubresauts, le tout avec plein de souvenirs peuplés par certaines images loin d’être reluisants. Ces mêmes « âmes charitables » se rappellent subitement des scènes vécues dans un passé récent et qu’elles n’hésitent point à déterrer, pour les besoins de leur cause, bien entendu, ou plutôt la cause de leurs nouveaux maîtres et bienfaiteurs. Et, soyez-en sûrs, les deux noms ne sont guère exagérés. Au point d’effectuer des revirements spectaculaires. Bref, hier encore, Chafik Jarraya, l’homme d’affaires assez réputé s’est trouvé pris dans un engrenage, lui coûtant l’interdiction de quitter le territoire national, ainsi qu’une citation parmi certains autres, devant la justice. En tout cas, il était en fait dans de beaux draps et risquait gros. Mais le voilà, comme par enchantement, sur les plateaux de la chaîne TV « Tounisna », jouant le rôle du témoin oculaire et avisé d’une époque qu’on tient coûte que coûte à diaboliser, celle où l’ex-gouvernement, celui de Beji Caid Essebsi, détenait le pouvoir et essayait tant bien que mal, non seulement de mettre de l’ordre, mais également, et expressément, de baliser la route à son successeur (voir la vidéo ici). Ce témoin ne mâche en tout cas pas ses mots, parlant ouvertement d’une série de mesures entreprises par l’ancien premier ministre visant à protéger quelques hommes d’affaires, tout en en déstabilisant d’autres. Ce témoignage a été confirmé par Ridha Saïdi, ministre délégué auprès du premier ministre, chargé des dossiers économiques, dans une interview qu’il a accordée à l’Agence TAP. « L’ex-gouvernement a protégé plusieurs hommes d’affaires corrompus », a-t-il soutenu, affirmant au passage que « L’ancien gouvernement n’a pas révélé les noms de certains hommes d’affaires, alors qu’il a appliqué la loi concernant d’autres, parfois avec sévérité ». Il a également assuré dans ce même chapitre que « Le dossier des interdits de voyage sera traité au cas par cas ». De là, en définitive, à croire qu’une campagne est désormais savamment orchestrée pour déstabiliser BCE, il n’y a forcément qu’un petit pas qu’on n’hésite point à franchir…



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