Les choses vont mal et même très mal !
Que ce soit dans la rue où la violence continue à inquiéter au plus haut point les citoyens qui voient poindre les ténèbres d’une dictature religieuse, pire que celle de Ben Ali, voilà que la machine législative pour y parvenir se met en branle comme en témoigne les débats qui ont eu lieu aujourd’hui à l’Assemblée Nationale Constituante.
En effet, la loi exceptionnelle relative au recrutement à la fonction publique donne lieu à une véritable mascarade.
Ainsi, et contrairement à tous les dogmes et pratiques démocratiques, les députés de la majorité veulent faire voter les amendements puis de les discuter !
Autrement dit, on adopte un texte puis on se met à le critiquer ou à le louer, selon bien sûr les orientations des intervenants.
Or et à quoi peut servir la discussion d’un amendement à un texte législatif sinon pour l’améliorer ou pour le modifier ou encore pour y apporter les correctifs nécessaires ? Depuis quand discute-t-on un texte après l’avoir accepté ou même refusé (pour l’opposition) ?
Si un texte est adopté, conformément aux normes de toute discussion et de tout travail législatif, il devient par voie de conséquence définitif et ne peut donc,e n aucun cas, être rectifié !
Décidément, cette Assemblée Constituante et le travail qui est fait en son sein tournent à la farce, à une mauvaise plaisanterie dont le peuple tunisien risque d’en payer les frais !
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