La question syndicale en débat sur la Tv Nat : polémique autour d’une initiative en cours de gestation

La question syndicale en débat sur la Tv Nat : polémique autour d’une initiative en cours de gestation
National
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Le rôle de l’UGTT, la consistance et les grands traits de l’initiative annoncée par la centrale syndicale et la situation sociale dans le pays, telles sont les questions mises en débat lors de l’ émission « droit à la différence » présentée hier soir sur la chaîne nationale et à laquelle ont pris part Belgacem Ayari, secrétaire général adjoint de l’UGTT, Negi Jmal, député à l’Assemblée constituante appartenant au groupe Nahdha, Ghazi Ben Amor, ancien syndicaliste et Mohsen Marzouk militant des droits de l’homme. Les téléspectateurs qui ont suivi cette émission sont restés sur leur faim puisque rien n’a été révélé sur l’initiative annoncée sommairement dans certains médias. Tout ce qui a été échangé à ce propos s’est limité à un plaidoyer et des procès d’intention. Présentant le bien-fondé de l’initiative, le secrétaire général adjoint a précisé qu’elle s’appuyait sur une décision prise tout récemment par la commission administrative suite à des événements graves (violences salafistes), au flou qui caractérise le paysage politique (absence de visibilité quant aux prochaines étapes) et à la dégradation de la situation sociale (cherté de la vie et menace d’année blanche). Aux dires du secrétaire général adjoint, cette initiative vise à rassembler les forces politiques, à mobiliser les membres de la société civile et à conjuguer les efforts en vue d’aider le pays à sortir de ses difficultés. Du côté de Ghazi Ben Amor, qui malgré son parcours syndical n’a pas été tendre avec l’Organisation ouvrière, cette initiative aurait dû être prise dès le dernier congrès de Tabarka ou à la limite, le 1e mai, date qui a vu l’organisation d’une gigantesque manifestation sans heurts ni répression. Le fait qu’elle ait été annoncée dans les circonstances actuelles marquées par la prolifération des contestations sociales, la montée de la violence salafiste et les connivences louches entre certaines parties de la gauche et les formations issues du RCD ne peut pas être innocent. Selon ce dernier, les salafistes,la gauche et les ex RCD seraient de mèche pour faire tomber le gouvernement en place. Cette interprétation qui nous renvoie à la thèse du complot, démentie par les membres du gouvernement qui l’avaient soutenue au départ, est partagée par le journal El Fajr, organe du mouvement Nahdha, mais sur la base d’ une version différente des faits. D’après le journal, cette initiative a pour visée de troquer la paix sociale contre l’acceptation par le gouvernement de la proposition de formation d’un gouvernement de salut national, à laquelle a appelé le parti de la République. Négi Jmal, s’exprimant au nom du Parti Nahdha, a déclaré que l’assemblée était favorable à toute initiative tendant à trouver des solutions aux problèmes qui se posent et à améliorer la situation sur les plans social et économique, à la condition de respecter les structures de l’État, de ne pas s’arroger une supériorité et de ne pas solenniser les projets présentés. Toute cette polémique, s’étonne Moshen Marzouk, s'est déclenchée à propos d’un projet qui n’a pas encore été rendu public, parce que tout simplement il est en cours de conception.



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