Amnesty International : les violations des droits de l'homme continuent sous le règne de la Troïka

Amnesty International : les violations des droits de l'homme continuent sous le règne de la Troïka
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Dans son rapport annuel, rendu public hier 24 mai 2012, Amnesty International revient sur la situation des droits de l'homme en Tunisie, dont voici un petit résumé : Malgré quelques améliorations, " les violations des droits humains se sont poursuivies et les forces de sécurité ont continué de recourir à une force excessive contre des manifestants qui protestaient contre le rythme des réformes, jugé trop lent. Des protestataires ont été battus, entre autres formes de mauvais traitements, au moment de leur interpellation et en détention. Malgré quelques améliorations, les femmes continuaient d’être victimes de discrimination, dans la législation et dans la pratique. La peine capitale était maintenue, mais aucune condamnation à mort n’a été signalée et aucune exécution n’a eu lieu ". La Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violations prend son temps "La Commission nationale d’investigation sur les dépassements et les violations, qui avait pour mandat d’enquêter sur les homicides de manifestants, entre autres violations des droits humains commises par les forces de sécurité au cours du mouvement de protestation qui a renversé le président Ben Ali, n’avait pas déposé son rapport à la fin de l’année". Et les exemples d'usage excessif de la force ne manquent pas ... "Après la désignation du gouvernement de transition, les forces de sécurité ont réprimé par un usage excessif de la force de nouvelles manifestations portant, entre autres, sur le rythme des réformes, jugé trop lent. En octobre, la police a été accusée de ne pas être intervenue efficacement lorsque des extrémistes religieux ont attaqué le siège de Nesma TV après la diffusion du film d’animation Persepolis, qu’ils considéraient comme blasphématoire. Mohamed Sidki Hlimi s’est plaint d’avoir été violé et d’avoir subi d’autres sévices infligés par des policiers qui l’avaient convoqué dans une base militaire de Kasserine, en mars, après qu’il eut accusé un gradé de la police d’être responsable de la mort de personnes qui manifestaient contre le président Ben Ali. Cet homme a affirmé qu’il avait été menotté et enchaîné durant les sept jours de sa garde à vue et qu’il était resté nu après avoir été déshabillé le premier soir, suspendu à un poteau, frappé et violé. Il a de nouveau été battu quand il a refusé de signer une déclaration accusant des personnes qu’il ne connaissait pas d’avoir incendié des postes de police. Il a ensuite été libéré". Le refus du ministère de l’Intérieur de coopérer avec la justice "Certaines familles ont tenté d’obtenir l’ouverture d’enquêtes contre des responsables présumés d’atteintes aux droits humains, mais les juges d’instruction se montraient généralement réticents à prendre des mesures contre des agents de l’État, ou dans l’incapacité de le faire. Cette situation était aggravée par le refus manifeste du ministère de l’Intérieur de coopérer avec la justice".



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