Une journée ordinaire pour une Tunisie « Troikordinaire » !

Une journée ordinaire pour une Tunisie « Troikordinaire » !
National
print



Qu'elle est belle la Tunisie post-14 janvier, la Tunisie libérée, la Tunisie où tout va désormais comme sur des roulettes. Une Tunisie qui a un gouvernement postrévolution à l'écoute de son peuple, proche d'eux aussi et qui a su relever le défi de l'après-Ben Ali. La Troika, née après les premières élections libres qu'a connues notre pays, s'est montrée à la hauteur des attentes, à l'écoute des objectifs de la révolution et des revendications de ceux qui ont chassé Ben Ali hors de leur terre. En ce lundi 21 mai, revenons à ce qui s'est passé dans le pays, au cours d'une journée ordinaire sous le règne de la Troika. C'est ainsi qu'à Béjà, par exemple, des agriculteurs ont organisé aujourd'hui une manifestation pour demander, entre autres, la hausse du prix du blé, l'effacement de leurs dettes, la révision desprix (qui ont connu une hausse significative) du matériel agricole. Pour se faire entendre (car la Troika fait souvent la sourde de l'oreille), les manifestants ont bloqué l'entrée (à partir de la capitale) de Béjà !!! Tout près de Béjà, à Jendouba, les stations de services ont entamé, aujourd'hui, une grève pour protester contre la contrebande des carburants. Un trafic qui a porté préjudice à plusieurs stations-services de la région. Si le gouvernement avait pu empêcher l'expansion de ce fléau, pas sûr que ces stations auraient fait grève, mais bon... Ain Draham n'en peut plus. Déjà mis à mal par la vague de froid extrême qui l'a frappé cet hiver, les habitants de la ville dénoncent l'absence totale de projets de développement et la non-tenue des promesses qui leur ont été faites. En ce sens, une grève générale a été décrétée, aujourd'hui. Toutes les routes, ainsi que de nombreuses sociétés, ont été fermées. Qui a tenu les promesses faites aux habitants de Ain Draham ? On vous laisse deviner... Passons à Kairouan où les agents de la municipalité sont, aujourd'hui, en grève, et ce, pour 10 jours. Ils revendiquent une série de demandes dont notamment la régularisation de 101 de leurs collègues et la prime de nuit. Enfin, à Gabès, le gaz lacrymogène a été utilisé par les forces de l'ordre pour disperser une foule de personnes ayant tenté de pénétrer, de force, dans le bureau du gouverneur de la ville. Mécontents du gouverneur, accusé d'être incapable de régler plusieurs problèmes que connaît la région, certains habitants avaient déjà organisé, samedi dernier, une manifestation devant le gouvernorat de Gabès, réclamant son départ. En ce lundi 21 mai, la Tunisie a peut-être battu le record du nombre de manifestations en une seule et même journée...



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Tunisie : L'Aid al-Fitr, mercredi 10 avril, selon les calculs astronomiques

Suivant