Le gouvernement et les Salafistes : Est-ce la fin de «la lune de miel» ?

Le gouvernement et les Salafistes : Est-ce la fin de «la lune de miel» ?
National
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Le ministre de la Justice, M. Nourredine Bhiri, vient de déclarer, sur les ondes d'Express Fm, évoquant le comportement récent des Salafistes et notamment les agressions qu’ils ont perpétrées à l’encontre de commerçants de boissons alcoolisées, que « la récréation est bien finie et que les fautifs seront sanctionnés. La souveraineté de la Tunisie et l’application de la loi exigent aujourd’hui des sanctions sévères. Il y a des lignes rouges à ne pas dépasser. L’État a pris la décision à poursuivre tous les fautifs » La réplique des Salafistes n’a pas tardé. Elle est venue par l’entremise de Cheikh Hassen Ben Brik sur Mosaique Fm. Ce dernier a sèchement répliqué considérant que les Salafistes sont aujourd’hui une réalité bien établie en Tunisie comme l’a démontré leur « exhibition » de ce dimanche à Kairouan. Mieux même, il a clairement repoussé les conclusions du ministre de la Justice en menaçant de procéder de la même façon contre celui qui oserait s’en prendre à eux, avant de se présenter comme l’alternative réelle au gouvernement actuel dans le cas où celui-ci échouerait. La relation entre Ennahdha et les Salafistes semble actuellement très tendue, ces derniers ayant, en effet, pris de l’ampleur à cause entre autres de l’attitude complice d’Ennahdha qui a permis le développement des comportements salafistes dans le pays. Ces derniers se sont montrés de plus en plus audacieux usant et abusant de la violence conformément aux vœux de Rached Ghannouchi qui avait encouragé « la lutte sociale », dans plusieurs de ses interventions télévisées ou interviews, pour arriver à instaurer la cité islamique de ses « rêves » ! Si aujourd’hui, les Salafistes menacent la stabilité du pays et la sécurité des citoyens, c’est parce qu’ils ont bénéficié de ces encouragements implicites dont les visées peuvent correspondre aux idéaux d’Ennahdha.



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