Le flou artistique d'Ali Laaraiedh sur 'l'accueil à bras ouverts' des prédicateurs salafistes marocains

Le flou artistique d'Ali Laaraiedh sur 'l'accueil à bras ouverts' des prédicateurs salafistes marocains
National
print



A propos des deux prédicateurs marocains, Omar El Haddouchi, et Hassan Kettani, Ali lâareydh a déclaré, ce matin, sur les ondes de Mosaique FM que pour "Tout ce qui peut menacer ou mettre en péril la sécurité de notre pays, on se réserve le droit d'agir pour le bien de la Tunisie. Le jour où on aura la garantie que leur venue ne créera aucun problème, ils seront les bienvenus". Les deux salafistes marocains avaient, en effet, été refoulés à l'aéroport Tunis Carthage, le 15 mai dernier, et interdits d'accès au territoire tunisien. À travers ses dires, le ministre de l'Intérieur ne laisse transparaître aucune affirmation explicite que ces deux prédicateurs seraient définitivement interdits de séjour en Tunisie et laisse présager qu'ils peuvent revenir. Pourtant, les noms de Kettani et El Haddouchi figurent sur la liste des personnes interdites d’entrée en Tunisie. A. Laâreydh dit simplement que son ministère attend la confirmation que la présence des deux concernés, sur le sol tunisien, ne présente pas de danger pour la sécurité du pays. Condamnés pour "endoctrinement des islamistes qui avaient commis les attentats du 16 mai 2003 à Casablanca", El Haddouchi et Kettani ont bénéficié d'une grâce royale, en février dernier. Cette amnistie, dont ils ont bénéficié, sera-t-elle prochainement l'alibi de Laâreydh pour les laisser entrer en Tunisie ?! Malgré leur refoulement à l'aéroport Tunis Carthage, la toile est sens dessus dessous, depuis hier, quant à leur possible retour. Et pour cause, le site Al Jarida a annoncé que le gouvernement tunisien préparait la levée de l'interdiction d'entrée sur notre sol, des deux Marocains. Une fois les procédures légales réglées, en concertation avec le ministère de la Justice, les deux salafistes pourront revenir en Tunisie, précise le site. Du stade d'une rumeur, l'information a pris une autre dimension lorsqu'elle a été relayée par plusieurs médias. Les déductions et les analyses de tout bord n'ont pu s’empêcher de lier le possible retour des deux prédicateurs marocains aux menaces du chef de la mouvance jihadiste tunisien,cheikh Abou Iyadh. Mercredi 16 mai, en effet, Abou Iyadh avait décrit l'interdiction d'entrée des deux Marocains comme une insulte et avait accusé le parti Ennahdha d'être derrière cela. À bout de patience, il est passé à la vitesse supérieure en haussant le ton et en menaçant d'une riposte, contre Ennahdha.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

France - Migration : Un don de cinq millions d'euros au profit de la Tunisie

Suivant