6 mois avec sursis pour le profanateur du drapeau national : laxisme judiciaire et encouragement de la violence

6 mois avec sursis pour le profanateur du drapeau national : laxisme judiciaire et encouragement de la violence
National
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La violence salafiste prend plusieurs visages. Elle peut être physique comme ses partisans l’ont fait à l’encontre de Zied Krichen ou Hammadi Redissi, ou encore dernièrement contre un guide touristique à Sejnane privant des familles entières de vivre de la vente de leurs poteries, ou morale comme cette atteinte atroce au symbole de la nation, le drapeau national. Aujourd’hui, le profanateur du drapeau national, qui a bénéficié dans un premier temps du laxisme des responsables de la sécurité puisqu’il n’a pas pu être arrêté, des responsables lui conseillant de se rendre à la justice, ce qu’il n’a pas manqué de faire ; puis maintenant, il bénéficie du laxisme de la justice qui se contente d’une condamnation avec sursis alors que l’article 109 du Code pénal est explicite et ne souffre aucune interprétation en stipulant « est puni d’un an d’emprisonnement , quiconque par paroles, écrits ou gestes ou tous autres moyens (c’est le cas), porte atteinte publiquement au drapeau tunisien ou à un drapeau étranger » . Par cette décision, la justice nous semble manquer à son devoir et fait preuve d’une certaine frilosité qui risque de coûter cher à l’ensemble du pays. En se contentant de prononcer une sanction avec sursis, elle encourage implicitement d’autres zélateurs de suivre l’exemple de ce profanateur. Après la décision dans l’affaire Nessma, la justice récidive et manque un autre rendez-vous avec l’histoire, celle qui nous invite à édifier une véritable démocratie fondée, entre autres, sur l’indépendance de la justice.



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