Effets pervers de l’affaire Ettounsia sur le tourisme allemand en Tunisie

Effets pervers de l’affaire Ettounsia sur le tourisme allemand en Tunisie
National
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Alors que la justice se penche aujourd’hui sur l’affaire du directeur du journal « Ettounsia » emprisonné pour avoir publié une photo montrant un footballeur d’origine tunisienne accompagné d’un mannequin dénudé, les passions se déchainent. Mise à jour : Le tribunal de première instance de Tunis a mis, aujourd'hui, en liberté provisoire Nasereddine Ben Saïda, en attendant l’audience de 8 mars prochain. Les instances nationales et internationales se sont saisies de l’affaire et multiplient les prises de position. Pour la Fédération internationale des Journalistes, c’est l’inquiétude qui a été exprimée au gouvernement tunisien. Pour l’INRIC, il s’agit d’une décision politique et l’incarcération du directeur d’Ettounsia risque de déboucher sur un procès politique. Pour le Conseil national indépendant pour l’information (CNIIC), c’est le rejet catégorique de l’emprisonnement ou l’agression de tout journaliste qui est mis en exergue. En effet, si des journalistes sont jugés en vertu du Code pénal, cela constitue un retour aux procès politiques. C’est cette ligne de défense qui est également celle des avocats de Nasreddine Ben Saïda qui plaideront le non-lieu. Effet pervers de cette affaire : elle porte un nouveau coup au tourisme tunisien qui titube et se retrouve encore une fois à genoux. En effet, la photo reproduite par le journal « Ettounsia » est d’abord parue dans une publication allemande. Et les remous impliqués par cette affaire ont achevé de décrédibiliser pour les touristes allemands la destination Tunisie car notre pays donne l’image d’une terre qui plonge dans l’intégrisme. D’ailleurs, reprenant cette information, les grands médias internationaux ont souligné que toute cette affaire est « le fait du gouvernement islamiste » qui dirige la Tunisie. Sur les réseaux internet, par exemple l’anglophone « Yahoo mektoob », il est par ailleurs notable de constater que plusieurs Émiratis prennent clairement position contre le journaliste tunisien. Toutefois, c’est l’incompréhension qui domine et le sentiment que l’image de la Tunisie est en chute libre…



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