Rencontre de la vice-présidente de la Banque mondiale avec des blogueurs et des membres de la société civile

Rencontre de la vice-présidente de la Banque mondiale avec des blogueurs et des membres de la société civile
National
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Au terme de sa visite en Tunisie, Mme Inger Andersen vice-présidente de la banque mondiale responsable de la région Afrique du nord et Moyen-Orient a tenu à rencontrer des blogueurs et des membres de la société civile, hier soir lors d'un diner à Dar jeld. Après avoir rencontré les responsables officiels, comme Mr Mustapaha Ben Jaafar, Mr Jebali et Mr Zaouia, ainsi que Mme Badi, la vice-présidente, très portée sur les nouvelles formes de communication et des réseaux sociaux, a cherché à avoir une vision informelle de la situation en Tunisie et des attentes des Tunisiens, et cela, en s'adressant aux blogueurs et aux membres des associations civiles. Mme Andersen, comme elle l'avait déjà fait savoir lors de la conférence de presse donnée le jour même pour les médias tunisiens, a commencé par exposer le contenu de ses rencontres avec les responsables. Elle a indiqué qu'elle avait eu toutes les assurances de leur part quant aux orientations politiques, à l'instauration de la démocratie et à la transition du pouvoir. Mme Andersen a indiqué que le rôle de la Banque mondiale était d'accompagner cette transition avec une aide économique qui peut aller jusqu'à 500 millions de dollars et qui s'étalera sur deux ans. Cette aide aura pour but de développer trois secteurs essentiels auxquels la Banque mondiale attache beaucoup d'importance, à savoir la transparence et gouvernance, la croissance et le développement des régions défavorisées. Mme Andersen a ensuite permis à ses invités de s'exprimer dans un débat très enrichissant et en toute franchise. Ainsi, les blogueurs et membres des associations présents ont exposé leur point de vue et posé des questions pertinentes. À la question "est-ce que votre aide est conditionnée ; argent contre démocratie », Mme Andersen a souligné que la Banque mondiale était une organisation de plusieurs pays et que tous les pays membres n'étaient pas forcément des pays démocrates, mais que dans les négociations, la Banque mondiale essaie toujours d'imposer des "mesures " à suivre et que l'aide sera échelonnée suivant la mise en application de ces mesures. Et Mme Andersen d'ajouter que la Banque mondiale ne se posait en aucun cas en donneuse de leçon, mais qu’implicitement, ses responsables véhiculent le message que la démocratie et la transparence sont les conditions sine qua non de la croissance et du développement. Un blogueur a soulevé le problème de la dette odieuse et Mme Anderen a répondu que la Tunisie n'avait aucun intérêt à demander l'abolition de sa dette, et qu'elle devait y réfléchir à deux fois à ce sujet, car les emprunteurs n'accorderont plus de prêts et que la Tunisie y perdrait plus qu'elle ne gagnerait. La vice-présidente a toutefois assuré que la dette de la Tunisie n'était pas énorme et qu'un bon développement de l'économie pourrait vite venir à bout de cette dette. Les blogueurs ont aussi soulevé le problème de la sécurité et ont indiqué qu'un climat d'insécurité n'était pas favorable à l'investissement, à cela, Mme Andersen était totalement d'accord et a précisé qu'elle a eu toutes les assurances de la part du gouvernement sur ce volet. Les blogueurs et les membres des associations ont, aussi, exprimé leurs inquiétudes quant à la tournure que la constitution pouvait prendre avec la prépondérance des islamistes. La vice-présidente leur a expliqué que c'était leur rôle à eux de faire la pression pour garantir une constitution qui respecte les valeurs des droits de l'homme et qui garantit les libertés.



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