La victoire, toute relative, des Islamistes d’Ennahdha a poussé à la fois les partis perdants, mais aussi l’ex-premier ministre Béji Caid Essebsi de réfléchir à l’avenir et de penser dès maintenant aux prochaines échéances électorales.
Deuxe initiatives se sont fait jour ; la première consiste dans l’intention prêtée à Caid Essebsi de fonder un parti suffisamment large ouvert aux anciens destouriens, à ceux qui sont restés fidèles aux idées du Président Bourguiba, mais aussi à tous ceux qui ont une vision démocratique de la société tunisienne, loin des extrémismes et tolérante ; la seconde est celle dans laquelle Ahmed Néjib Chebbi et le PDP jouent un rôle essentiel, celui de réunir sous une même bannière toutes les forces démocratiques, à commencer par le Pôle Démocratique, Ettajdid, Afek et d’autres partis de gauche.
Les deux initiatives semblent encore à leurs premiers pas. Béji Caid Essebsi, fort de sa popularité acquise lors de son passage au gouvernement, prend son temps et poursuit ses consultations avant de l’annoncer publiquement. Quant à Ahmed Néjib Chebbi, il a bénéficié de l’accord obtenu de certains nouveaux partis de se fondre dans le sien alors qu’Ettajdid semble un peu plus réticent de la part d’une formation politique qui a 90 ans d’histoire.
Maintenant, il semble que les tendances unitaristes l’emportent, mais les deux pôles qui vont se créer réussiront-ils ensuite à se mettre d’accord ?
C’est de leur capacité à dépasser leurs égos que dépendra l’avenir de la démocratie dans notre pays…
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