L’affaire du niqab : jusqu’à quand va durer le blocage ?

L’affaire du niqab : jusqu’à quand va durer le blocage ?
National
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L’occupation de la faculté des Lettres, des Arts et des Humanités de La Manouba par des intégristes étrangers à la faculté depuis le lundi 28 novembre, et l’escalade de la violence que ces derniers ont déclenchée ont contraint le doyen de la faculté en accord avec le conseil scientifique à fermer l’établissement jusqu’à ce que le sit-in soit levé et que les personnes étrangères à cet espace évacuent les locaux de l’administration. C’est la mort dans l’âme que cette décision a été prise suite à l’agression dont le doyen lui-même et un enseignant ont fait l’objet mardi 6 décembre. Sur demande du conseil scientifique, le doyen a eu recours à la procédure classique qui consiste à informer tour à tour le président de l’université de La Manouba, le ministère de l’Enseignement supérieur et le ministère de l’Intérieur. Il est frappant de noter l’absence de réaction de ces autorités, quand bien même le paysage politique se caractériserait par la situation de transition qui ne fait, d’ailleurs, que trop durer. Pendant ce temps, les enseignants de la faculté se réunissent quotidiennement depuis jeudi dernier avec leur doyen en dehors de leur établissement, précisément dans les locaux du rectorat. Ce matin, c’est à une assemblée générale que les professeurs ont été invités. Contrairement à ce qui se dit ici et là, ces derniers ne chôment pas et continuent à discuter de la situation d’impasse afin de trouver une issue de sortie à cette crise. Tous sont unanimes quant à la volonté de reprendre au plus vite les cours, chose qui ne peut se faire dans les conditions actuelles d’insécurité extrême, a voulu rappeler le doyen. Aux dernières nouvelles, il semblerait que des représentants du ministère de l’Intérieur sont allés hier vendredi, et non jeudi comme il a été dit, à la faculté pour prendre contact avec les sit-inneurs. Les négociations ne semblent porter leur fruit, les contestataires campant toujours sur leur position. En revanche, le doyen a affirmé dans la réunion d’hier son accord quant à la construction d’un lieu de culte dans le domaine universitaire de La Manouba, et non à l’intérieur de l’enceinte de la faculté des Lettres. A une semaine des vacances d’hiver, cette situation de blocage ne saurait durer encore plus, d’autant que la reprise coïncidera avec les partiels de janvier. Les enseignants proposent le report des examens de janvier afin de rattraper le temps perdu, et pour que les étudiants ne soient pas lésés. Mais la décision reste du ressort du conseil scientifique de l’établissement.



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