L'ancien premier ministre, Hamed Karoui, parle d'Ennahdha et de l’Étoile

L'ancien premier ministre, Hamed Karoui, parle d'Ennahdha et de l’Étoile
National
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Dans une rencontre fortuite à Tunis, samedi passé, l’ancien Premier ministre, durant près d’une décennie d’affilée, le Dr. Hamed Karoui, s’est prêté de bonne grâce à nous livrer ses avis sur deux actualités politico-sportives ; d’un côté l’avènement d’Ennahdha, de l’autre les problèmes qui secouent le comité actuel de l’Étoile. Si Hamed nous a paru lucide et en forme (il a établi une salle de sports chez lui), autant que le permet l’usure du temps. À la question quelles sont vos relations avec les membres d’Ennahdha, le Dr. Hamed Karoui a bien voulu préciser: Oui, on écrit et on dit n’importe quoi. En fait, Si Hamadi Jebali a rapporté dans un magazine tunisien que nous nous étions connus en 1981, que nous nous sommes retrouvés en 1989 après les élections présidentielles et législatives et encore au lendemain du 14 janvier, après l’avènement de la révolution. Nous considérons l’un et l’autre que militants de partis différents, nous ne sommes pas pour autant des ennemis, nous sommes au contraire enfants de Tunisie, ce qui fait que nous avons beaucoup d’estime l’un pour l’autre. Quant à ce que nous lisons et entendons, je dirais simplement que je suis en train de découvrir à travers les médias les dirigeants du parti Ennahdha. A l’évidence, ils n’ont pas besoin «d’assistance technique». À propos du devenir de l’Étoile Sportive du Sahel, dont il est un grand fan et ancien président, Dr Karoui enchaîne : L’Étoile n’est plus l’Étoile que nous avons connue, il n’y a plus cette union sacrée autour du club, un club qui s’est toujours attaché à former des hommes et de grands champions. La précédente présidence a fait les plus grands torts au club : de jeunes joueurs talentueux écartés et prêtés à d’autres clubs dont ils ont fait le bonheur, des recrutements excessifs coûteux et souvent inutiles, des dépenses et des gestions inconsidérées, les caisses ont été vidées, ce qui a entraîné le bradage de joueurs cédés à vil prix, voire-même offerts gratuitement. Oui, des joueurs ont été cédés à d’autres clubs, qui les ont revendus au prix fort. Tout cela sans oublier des comportements irresponsables qui ont semé la discorde au sein du club et des protestations intempestives qui ont porté atteinte à la réputation de l’ESS. Il faudra que les supporters assument leur responsabilité et redressent la situation en retrouvant cette solidarité qui seule pourra permettre aux nouveaux dirigeants de travailler dans la sérénité… N.B. Deux questions ont été éludées par l’ancien Premier ministre, à savoir si un de ses fils a été, dans les années 80, un cadre actif d’Ennahdha et s’il a dû se réfugier en Algérie, fuyant le courroux de Ben Ali. La seconde question, à quand la publication de vos mémoires, vous qui connaissez un tas de secrets d’Etat et autres ?

B.A. - Tunis-Hebdo




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