Rentrée scolaire : difficultés pour trois mille élèves et 60 écoles primaires et de base

Rentrée scolaire : difficultés pour trois mille élèves et 60 écoles primaires et de base
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Environ trois mille élèves et 60 écoles primaires et de base attendent encore le jour de la rentrée scolaire. Ces vacances prolongées sont tributaires de plusieurs facteurs qui touchent tantôt au régionalisme, tantôt à l’absentéisme du cadre enseignant. Elles traduisent, par ailleurs, une dérive en passe d’affecter l’enseignement, dont les conséquences seront néfastes étant donné que le savoir est, pour les élèves, calculé selon un dosage bien déterminé et en fonction de la présence et de l’assiduité. D’après Mohamed Sfar, directeur de la communication et de l’information au sein du ministère de l’Éducation, et contacté par l’hebdomadaire en langue arabe Al-Akhbar, parmi les six mille établissements scolaires du pays, environ une soixantaine souffrent encore de ce qu’il convient d’appeler une rentrée défectueuse. Les élèves n'ayant pas accédé aux bancs de leurs écoles ne dépassent pas les trois mille, car toujours selon Mohamed Sfar, les écoles touchées par ses problèmes sont des établissements dont le nombre d'élèves ne dépasse pas la centaine d'enfants chacun. Cette défectuosité est due en premier lieu à la multiplication des sit-in et en second au régionalisme, contraignant plusieurs professeurs, par peur de représailles et non-natifs de la région où ils enseignent à ne pas récupérer leur poste. Ce régionalisme se traduit également par ce qui vient de se dérouler dans la localité de Bouderias (gouvernorat de Kasserine) dans laquelle un habitant n’a pas hésité à fermer l’unique école primaire sans rendre les clés pour protester contre la situation de chômage de ses deux fils. Il est à noter que l’école était bâtie sur un terrain lui appartenant et que l’homme voulait que ses deux fils soient employés dans cet établissement. Plusieurs autres facteurs ont perturbé également la rentrée notamment des problèmes tribaux, comme dans la localité de Galas (Kébili) ou à Jarzouna (Bizerte), impliquant un conflit entre les habitants de cette localité et ceux de Menzel Abderrahmane. L’absence du cadre enseignant a également perturbé les cours au sein des écoles primaires, entre autres, de Oued Chiir (Mateur), Saad (Grombalia) et Ghazala (Bizerte). Ceci ne permet cependant pas de parler de non-lieu de la rentrée scolaire étant donné que 60 écoles primaires et de base ne dépassent pas le un centième de la totalité des écoles, précise Mohamed Sfar.



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