Erdogan à Tunis : la Turquie entre dans le bal… des élections !

Erdogan à Tunis : la Turquie entre dans le bal… des élections !
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La Turquie a, depuis le début, soutenu les révolutions qui ont eu lieu dans les pays arabes, notamment en condamnant les violences commises par les pouvoirs en place contre les peuples. Alors que la donne a changé en Tunisie, en Égypte et en Libye, et après un temps d’observation qui lui a permis de se faire une idée très précise de la situation politico-économique qui prévaut dans ces pays, la Turquie du Premier ministre Recep Tayyip Erdogan, a décidé d’entrer dans le bal, d’agir et de participer (à sa manière) au "Printemps arabe". Depuis plus d’un an, Ankara a beaucoup gagné en sympathie dans le monde arabe. Le massacre perpétré par les Israéliens contre la flottille d’aide pour Gaza, en mai 2010 y est paradoxalement pour beaucoup. Depuis, la Turquie a montré beaucoup d’intransigeance vis-à-vis de son allié d’hier. Plus récemment, la tension est encore montée d’un cran entre Turcs et Israéliens, toujours par rapport à cette affaire. Voilà de quoi rehausser le prestige de la Turquie et renforcer davantage sa position dans le monde arabe. Aujourd’hui, cela passe naturellement par les pôles révolutionnaires que sont la Tunisie, l’Égypte et la Libye. Mais c’est par l’Égypte que le Premier ministre turc a entamé sa tournée "révolutionnaire" afin de soutenir le "Printemps arabe". Un printemps qui ne ferait pas oublier Gaza la meurtrie… De là, Erdogan compte bien mesurer sa cote de popularité, lui qui a su défier Israël. Puis dès demain, mercredi, le chef du gouvernement turc sera à Tunis pour y voir plus clair dans la transition démocratique. Cette visite sera bien entendue une occasion pour lui, de rencontrer les officiels que sont le président intérimaire Fouad Mbazzâ, et le Premier ministre Béji Caïd Essebsi. Ce sera surtout l’occasion de s’entretenir avec les acteurs de la transition. Nul doute qu’Erdogan, chef de l’AKP, a déjà prévu des échanges avec Ennahdha. Mais en bon politicien, il ne saurait se contenter d’un seul courant au point de fâcher les autres acteurs. La logique voudrait donc que le premier ministre turc se mette à table avec tout le monde et notamment avec le PDP de Chebbi, sachant que les Nahdhaouis et les Progressistes sont actuellement ceux qui percent le plus, et cela, à tous les niveaux. Après Tunis, Erdogan se rendra dès jeudi en Libye pour y rencontrer les nouveaux dirigeants du Conseil national de transition afin d’entrer dans la course que se livrent déjà Américains et Européens dans ce pays fort riche en pétrole.



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