Le Conseil National Transitoire libyen reconnaissant à la Tunisie… Mais les Libyens ?

Le Conseil National Transitoire libyen reconnaissant à la Tunisie… Mais les Libyens ?
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Lors de la visite d’une délégation tunisienne à Benghazi, mercredi, le président du Conseil National Transitoire libyen, Mustapha Abdeljalil, a exprimé sa profonde reconnaissance à la Tunisie et au peuple tunisien pour leur soutien sans faille à la révolution libyenne et à leurs frères libyens qui ont trouvé un refuge salutaire dans ce pays chaleureux et accueillant. Une reconnaissance sincère de tout ce qui a été fait en faveur des citoyens libyens, mais aussi politique par le soutien apporté par la partie tunisienne et ses positions dans les instances arabes et internationales afin d’éviter à ses voisins un scénario dramatique face à la barbarie du régime de Kadhafi. Aujourd’hui que les choses sont en train de changer et que la Libye se tourne vers un avenir autre, différent d’un passé affreusement oppressif et écrasant, dans une optique de totale reconstruction sur tous les plans, politique, économique, social et culturel, une place non négligeable sera sûrement accordée à la Tunisie. Car, de tout temps, les rapports économiques et sociaux entre les deux voisins ont été très développés et les sociétés tunisiennes, toutes spécialités confondues, ont toujours eu une place de choix dans l’économie libyenne, tout comme la main-d’œuvre nationale fort active en Tripolitaine. Forte de la confiance des Libyens dans les compétences nationales, la Tunisie aura bien cette place de choix, particulièrement pour ses cadres, dans différents domaines, mais est-ce qu'elle pourra s’imposer face aux puissances étrangères qui veulent arracher leur part du marché ? D'autre part, la question qui se pose c’est que cette reconnaissance est-elle partagée par tous les Libyens ? Lorsqu’on sait que, durant cette longue crise, de nombreux Libyens se sont installés chez nous ; les uns ont été, généreusement, accueillis chez des familles, dans le Sud tunisien en premier lieu, les autres, plus aisés, ont pu se payer des résidences dans les endroits huppés de la capitale et ailleurs et à prix fort… En plus de cela, ceux parmi les Libyens qui se sont trouvés dans le besoin, ont été obligés de brader véhicules et biens divers, de l’or surtout. Ceux-là seront-ils «redevables» à la Tunisie et aux Tunisiens de leur avoir ouvert leurs portes ? Il y a toujours un doute d’émis…



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