Hier soir, vers 22h, plus de 200 personnes ont manifesté, dans les rues de Béni Khalled, en faveur du président de l'E.S.B.K., Saïd Boujbel, scandant des slogans pour qu’il reste.
Selon des témoins la manifestation s'est terminée par des jets de pierre sur l'armée et les forces de l'ordre qui ont vite contrôlé la situation.
Cette manifestation est partie du fait que cet homme d'affaires, derrière l’ascension de l'équipe de foot l'Étoile Sportive de Béni Khalled (ESBK) vers la division nationale, a voulu se retirer de la présidence de cette équipe. Ce qui avait provoqué la colère de ses partisans.
Il faut savoir que le nom Saïd Boujbel a fait couler beaucoup d'encre. Condamné, le 12 août, à 6 mois de prison et à une amende dans l’affaire de l’aéroport de Tunis-Carthage, il s'était vu, logiquement, interdire de voyager. Vingt-quatre heures plus tard, suite à des instructions du ministère public, il a été autorisé à quitter le pays, parce qu'il avait fait appel de son jugement.
À un moindre degré que l'affaire de la «fuite» de Saida Agrebi, la «liberté» de Saïd Boujbel dérange. Lié, par alliance, à la famille Trabelsi, il est soupçonné d'en avoir abusé pour s'enrichir. D’autre part, son nom figurera dans d'autres procès.
L’histoire Saïd Boujbel prouve que même si on a côtoyé les Trabelsi et que l’on s’est enrichi grâce à eux, on peut avoir l’impunité… Moralité il n’est pas bon pour la justice tunisienne de s'attaquer à un président d'équipe de… foot.
Imaginons maintenant si, un jour, Hamdi Meddeb était poursuivie par la justice... !
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