Affaire 900 MD de Naïma : des proches de ben Ali et un ancien ministre ont, aussi, profité de la « générosité » de la BH ?

Affaire 900 MD de Naïma : des proches de ben Ali et un ancien ministre ont, aussi, profité de la « générosité » de la BH ?
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Naima Ben ali n'était pas la seule personne concernée par la plainte déposée sous le matricule 70333393 par Maître Samir Ben Amor au sujet des prêts accordés par la Banque de l’Habitat (BH) . Cette plainte émane d'un groupe d’employés au sein même de la BH et cible, outre la sœur du président déchu, les personnes suivantes : Dalila Koubaa, Said Boujbel, Mohamed Imed Trabelsi, Mohamed Ben Othmane, Mohamed Mondher Zenaidi, Mohamed Faouzi Ben Nasr et Nejia Mansour. Sans oublier ceux que l'enquête pourrait impliquer. Avec l'autorisation du Maître Samir Ben Amor, nous publions les traits principaux du dossier de la plainte. Ex Directeur Centrale, désignée par l'ancien PDG de la Banque de l'Habitat Abou Hafs Omar Najaï (qui en cours de poursuites judiciaires), Dalila Koubaa, qui est devenue actuellement Directeur Général Adjoint de la même banque, avait pour mission de faciliter les opérations financières du clan Ben Ali & Trabelsi et renforcer leur enrichissement, explique Me Samir Ben Amor. En plus de Naima Ben Ali, qui a bénéficié d'un prêt post-révolution de 900 mille dinars, un autre proche du clan qui était au pouvoir, Said Boujbel, doit encore près de 80 millions de dinars à la BH et ses sociétés n'ont toujours pas été inquiétées par la justice, indique Me Ben Amor. Pire, entre les mois de janvier et avril 2011, un autre prêt d'une somme de 6 millions de dinars a été accordée par ladite banque à Boujbel, selon la même source. D'autre part, ajoute Me Ben Amor, la société Enjoy Hotel Collection, dont le propriétaire n'est autre que Mohamed Imed Trabelsi, a réussi à se faire octroyer une somme de 3,186 millions de dinars, toujours de la BH, sans garantie réelle, conformément à la règlementation en rigueur, en décembre 2010. Néanmoins, ce prêt n'apparaît pas dans la liste des prêts accordés à la famille Ben Ali - Trabelsi, suite à des instructions de la Banque Centrale qui a été pressée par... Dalila Koubâa, précise Me S. Ben Amor. Mohamed Ben Othmane a aussi profité de ces largesses à la tête de la BH pour se faire prêter plusieurs grosses sommes dont le total est estimé à 1,4 millions de dinars, et ce, malgré l'expertise technique qui ne couvre pas lesdits crédits. De même pour Faouzi Ben Nasr qui a eu un prêt immobilier d'une valeur de 3 millions de dinars pour acheter une maison non finie. Le crédit en question a été déposé sur son compte personnel au lieu de celui du vendeur, selon l'avocat. La société propriétaire de l'hôtel Africa, s'est aussi distinguée par ses dépassements judiciaires en profitant d'un prêt de 6 millions de dinars (en une seule tranche) grâce à Dalila Koubâa, une nouvelle fois, précise l'avocat. Un ex-ministre est aussi cité dans cette plainte. Selon l'avocat Mohamed Mondher Znaidi a obtenu un prêt de 200 mille dinars, à rembourser sur 15 ans, avec un taux exceptionnel TMM+1. Ce prêt qui devait être à but immobilier au départ, a servi à renflouer son compte en banque et payer ses dettes, indique Me Ben Amor. Mansour Najia a déposé un crédit pour l'achat d'un ancien logement, la direction centrale de crédit en date de 17 juin 2008 a mis une réserve juridique : un titre foncier pour le logement en question plus un avis d’impôt détaillé pour l'exercice 2006 au 2007. Malgré ces deux réserves, Dalila Koubaa lui a accordé le même jour un crédit de 220 mille dinars sur 20 ans au taux fixe de 8,5 %. Toujours selon Me Ben Amor, d'autres dépassements ont été signalés dans cette plainte comme des crédits personnels entre 60 et 450 mille dinars sur 7 ans qui demeurent impayés jusqu'à nos jours .



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