Info ou Intox - Le français, langue officielle ?

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Chroniques
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L’Assemblée constituante qui sera élue au mois d’octobre prochain aura beaucoup de pain sur la planche. Et la nouvelle constitution tunisienne pourrait contenir beaucoup de nouveautés. Ainsi qu’en sera-t-il du statut de la langue française ? Cette langue communément pratiquée en Tunisie va-t-elle faire son entrée dans le texte constitutionnel ? Nous savons déjà que dix sièges de la constituante seront réservés aux citoyens tunisiens résidents en France. Ces élus défendront-ils l’adoption de la langue française en tant que langue officielle aux côtés de l’arabe qui est langue nationale ? Beaucoup de Tunisiens d’ici et d’ailleurs pourraient d’ailleurs soutenir une initiative en ce sens qui donnerait à notre deuxième langue un statut officiel. Par contre, beaucoup seraient révulsés par cette idée malgré le caractère bilingue de notre pays. Si certains invoquent la présence de la langue anglaise et son universalité, d’autres avancent des considérations identitaires et s’en tiennent au statut donné à la langue arabe par la constitution caduque. Pourtant, le français est bien présent. Pour ne donner qu’un exemple, le Journal officiel de la République tunisienne (JORT) est publié en arabe et aussi en français. Beaucoup de Tunisiens bilingues ont le français pour langue maternelle. La place du français est également considérable sur le plan socio-politique. Les exemples abondent en ce sens. Faudrait-il pour autant donner un statut constitutionnel à la langue de Voltaire dans notre pays ? Nous ouvrons ce nouveau débat avec nos lecteurs dans l’intention d’un échange serein et constructif. Dès lors, êtes-vous pour le français comme langue officielle ? Êtes-vous plutôt contre ? Vos avis et vos différences nous intéressent car ils sont la texture de notre démocratie en construction. A chacun donc de s’exprimer avec la pertinence des idées et dans le respect d’autrui ! Post scriptum : notre précédent débat autour de la journée de repos hebdomadaire (vendredi ou dimanche) a été des plus vifs. J’en profite pour saluer nos collègues d’Ennadha on line qui ont repris notre discussion dans le cadre de leur forum sur le web.



Le billet de Hatem Bourial - Je suis libre mais je me soigne…

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