Quelles visions et quels «jugements» sur l’ancien régime et ses sbires ?

Quelles visions et quels «jugements» sur l’ancien régime et ses sbires ?
National
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Cela fait déjà quelque trois mois depuis que notre révolution éclata balayant le régime le plus pourri de la planète et une famille au pouvoir, largement trempée dans les pires malversations aux contours sinueux et dans tous les secteurs de la vie économique au sens le plus large. Et pourtant, certains journaux électroniques tunisiens de la place soulèvent des polémiques infondées sur la «légalité» des procès contre ces criminels et selon quelles procédures… ? Aujourd’hui que les choses commencent à se clarifier par la mise en accusation de nombreux membres du clan Ben Ali - Trabelsi, on commence à «théoriser» et à remettre en question la légalité des actions en justice et des procédures judiciaires, les vices de forme et l’application de certaines lois contre ceux qui ont «nettoyé» le pays de ses richesses. Indépendamment du fait qu’il y ait eu une mauvaise application des décrets ou une mauvaise interprétation des lois, qui, à la limite, ne constituent pas une atteinte aux droits des justiciables dans ce cas, il ne peut y avoir de mesures «conciliantes» vis-à-vis de ceux qui ont pillé le pays, son passé, son histoire, son patrimoine et en premier lieu opprimé le peuple, atteint à ses droits les plus élémentaires et assassiné ses enfants… Non pas dans un esprit de vengeance, loin de là, mais trouver des «excuses» de procédure en faveur de ces assassins-pillards, leurs victimes à divers degrés ne se comptant plus, relèvent de la pure connivence. Comme si les mafiosis du clan des Ben Ali – Trabelsi, proches et parents compris, ne sont que d’«honorables» citoyens qui ont droit à tous les égards et qu’ils doivent jouir des habituelles procédures. A situations exceptionnelles, mesures exceptionnelles ; fallait-il encore préciser qu’à ce jour, la justice a toujours procédé dans la stricte neutralité et la transparence la plus totale dans le traitement de leurs dossiers, avec le temps que cela exige malgré l’«impatience» des familles des victimes et des citoyens à recouvrir leurs droits… Sachant d’autre part que ces mesures, même exceptionnelles, ne portent nullement atteintes aux droits juridiques de ces accusés (accusés et ils le sont de par les innombrables crimes, abus de pouvoir, atteinte aux biens publics et d’autrui dont ils se sont fait les auteurs). Si certains cherchent à «blanchir» la page noir de ces criminels en se cachant derrière le «droit», les «vices de forme» ou l’«illégalité» des procédures, c’est que des intérêts, anciennement acquis ou à acquérir, restent à sauvegarder, oubliant que la page de l’Histoire de la Tunisie libre de la Révolution du 14 janvier doit être écrite dans le sens de l’histoire en donnant l’occasion à ces martyrs et au peuple opprimé de recouvrer leur dignité et leurs droits par le jugement inévitable et légitime des leurs bourreaux.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

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