Après la visite du chef du gouvernement italien, Silvio Berlusconi en Tunisie, on s’attendait à ce que Rome reprenne le dessus en imposant ses règles et surtout en négociant un retour des plus de 22.000 Tunisiens en situation irrégulière présents à Lampedusa.
Mais c’est plutôt le Premier ministre tunisien Beji Caid Essebsi qui a gagné son bras de fer avec "Il Cavaliere" en imposant la volonté de Tunis à rejeter, dès le début, le principe d’un rapatriement collectif des émigrés illégaux.
Et aux Italiens de céder puisque 22.000 Tunisiens vont pouvoir bénéficier d’un visa pour une durée de trois mois reconductible, afin de faciliter les rapprochements familiaux, cela avec l’accord bienveillant de la Ligue du Nord, réputé pour ses positions extrémistes à l’encontre des populations étrangères.
Tunis peut donc se réjouir d’autant plus qu’il va également recevoir une aide économique de 300 millions d'euros (environ 700 millions de DT) de l’Italie pour équiper ses garde-côtes en radars et vedettes rapides.
