Mohammed Ghannouchi démissionne en direct

Mohammed Ghannouchi démissionne en direct
National
print



C'est fait, les pressions de la rue ont été assez fortes pour faire "dégager" le premier ministre. Mohammed Ghannouchi était en poste depuis le 17 novembre 1999. Son mandat n'a été interrmopu que pour quelques heures et ce, du 14 au 15 janvier 2011 pour prendre le poste de Président de la République après la fuite de Ben Ali. A cette date du 15 Janvier, et après le passage de pouvoir à Foued Mbazaa, ce dernier demande à Ghannouchi de former un gouvernement provisoire. De nombreux politiques ont parié que Ghannouchi refuserait la mission après ce coup de théâtre constitutionnel. Il l'a accepté et a formé un gouvernement puis l'a remanié après le premier sit-in à la Kasbaa. Friaa, Morjane et d'autres ministres de l'ancien régime ont alors laissé place à des indépendants. Depuis une semaine, la Kasbaa est le siège d'un nouveau sit-in. Cette fois, c'est Ghannouchi lui même qu'ils voulaient. Vendredi, une centaine de milliers de personnes se sont rassemblées à la Kasbaa pour continuer la révolution. Aujourd'hui, Ghannouchi démissionne et en direct lors d'une conférence de presse. Le pays se retrouve sans chef de gouvernement et face à deux crises. La première est sécuritaire. L'insécurité sévit dans le pays entier. La seconde est sociale avec toutes ces demandes, voire exigences, populaires. Le pays aux 10 millions de politiques est devenu ingérable. "Je ne fuis pas ma responsabilité" explique-t-il. "Il y a une minorité qui veut faire échouer la révolution et une majorité qui reste inerte". "Je ne suis pas prêt à prendre des décisions qui peuvent engendrer des morts". Il insiste "Je ne suis pas l'homme de la répression et je ne le serai jamais." Il cède donc la place à un autre premier ministre qu'il espère meilleur que lui. "Ma conscience est tranquille, même si mes amis me disent que je devrais rester encore plus".




André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant