Les envahisseurs, de logements, des temps modernes !

Les envahisseurs, de logements, des temps modernes !
National
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Que ne fait-on pas, désormais, au nom de la Révolution ! Une Révolution qu’on est en train, non seulement de banaliser ou de marginaliser, mais tout simplement d’assassiner ! Loin de nous, tout d’abord, l’idée de « naviguer » en eaux troubles, mais force est d’avouer que la situation n’incite guère à l’optimisme. On nage effectivement en pleine gabegie, due à des comportements pour le moins condamnables, puisque ne reposant sur aucune logique. Bien au contraire, c’est du banditisme, purement et simplement ! Et c’est, d’ailleurs, valable pour tous les domaines et tous les secteurs. Prenons-en un seul exemple, peut-être le plus frappant ! Des citoyens n’ont en effet pas hésité à faire main basse sur des logements un peu partout, dans plusieurs villes et autres agglomérations. C’est ainsi que certaines gens se sont emparées d’un bon nombre de logements du côté de Douar Hicher, du gouvernorat de La Manouba. Pas moins de quatre vingt-huit (88) demeures ont été de ce fait envahies illégalement par des « locataires », profitant, aux moments forts du soulèvement, de la « démission » forcée des agents de l’ordre, qui avaient alors d’autres chats à fouetter. On en a fait pratiquement de même du côté de Sidi Hassine, à Séjoumi, où des hordes d’intrus n’ont pas hésité à « s’inviter » pour occuper des appartements, encore en phase de finalisation, pourtant. Qu’à cela ne tienne, on fait avec, en attendant des jours meilleurs. Plus de cent vingt (120) appartements, dont le prix avoisinerait les soixante mille (60.000) dinars l’unité, ont été ainsi pris d’assaut. Idem, également, à Monastir, à Farina précisément. Là encore, les portes de pas moins de quarante-neuf (49) unités ont tout bonnement été forcées. Sans compter d’autres logements du côté de Jaafar, gouvernorat de l’Ariana, où cent vingt (120) apparts ont changé en un rien de temps de propriétaire, passant de la SPROLS aux nombreux intrus qui les occupent désormais. Aussi, tant à la SPROLS qu’à la SNIT, on ne sait plus à quel saint se vouer, encore moins où donner de la tête pour récupérer ces logements, dont les propriétaires, les vrais, réclament leurs biens. Aux dernières nouvelles, le ministre de l'Intérieur a commencé à prendre des mesures. Dans un communiqué émanant du ministère, il appelle tout hors-la-loi « à évacuer le local occupé indûment, à arrêter immédiatement les travaux de construction sans permis et à démolir les constructions entamées ou déjà bâties de façon illégale. » et annonce que "en cas du non-respect de ces injonctions, les auteurs de ces actes seront traduits en justice, conformément aux dispositions et aux réglementations en vigueur".



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

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