Révolution livresque : les plumes (se) déchaînent !

Révolution livresque : les plumes (se) déchaînent !
Culture
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La liberté de l’édition nouvellement rétablie, affranchie des chaînes de la censure et libérée de la réprobation manuscripturale vient de livrer et de révéler ses primeurs livresques. Un florilège de livres que l’on vient, très récemment, de dépoussiérer font leur apparition sur les étals des librairies de la place. Ils appartiennent et aux plumes occidentales et à leurs homologues tunisiennes et arabes. Le livre pavé qui coiffe la liste est sûrement «La Régente de Carthage , main basse sur la Tunisie», concocté par Nicolas Beau et Cathrine Graciet , suivi de «Habib Bourguiba, la trace et l’héritage» de Michel Camian et Vincent Greisser, et «Dans le secret des présidents, CIA, Maison-Blanche, Elysée». Le livre se focalise sur des «dossiers confidentiels qui datent de 1981 jusqu’à 2010, et comportant une «révélation sur Mitterrand, Chirac et Sarkozy». «La force de l’obéissance», un bouquin qui met l’accent sur ce que son auteur Beatrice Hibou nomme «L’économie politique de la répression en Tunisie» fait également son apparition ainsi que «Tunisie, le livre noir», tiré des «documents réunis par Reporters sans frontières» préfacé par Gilles Perraut, et «Penseurs libres en Islam, un intellectuel musulman dans la Tunisie de Ben Ali», d’Albin Michel. Quant aux livres appartenant aux écrivains et polémistes tunisiens et arabes, longtemps censurés, nous constatons l’apparition de «L’Europe et ses despotes» de Sihem Ben Sedrine et Omar Mestiri, «Le Rire de la baleine» (récit) et «Le fou de Tunisie» du journaliste et écrivain pamphlétaire Taoufik Ben Brik, «L’assassinat de Salah Ben Youssef» d’Omar Khlifi, «Mon combat pour les lumières», préface de Bertrand Delanoë de Mohamed Charfi, «La Gamelle et le couffin», de Fethi Ben Hadj Yahia et «Al-Qaïda Maghreb islamique, le groupe terroriste qui menace la France» de Mohamed Sifaoui. Parmi les livres d’expression arabe que l’on taxait jadis de «dangereux» figurent «Ne sois pas triste» du Dr. Aaïdh El Korni, «Les origines des arrivistes» de Mohamed Aboulkacem Hadj Ahmed, «La laïcité et le refus islamique» d’Ali El Amim, «La Fragilité de l’idéologie et le despotisme politique» de Khaled El Haroub et«L’idéologie de l’islam politique et du communisme» du docteur Sameh Mohamed Ismaël. Les écritures appartenant aux partisans de la gauche tunisienne sont aussi à l’ordre du jour. Nous en citons «La génération de la Révolution, mémoires d’un combattant» d’Hamed Zghal et «La prison est menteuse et le survivant reviendra à son berceau, des feuillets du dossier de la gauche pendant l’ère bourguibienne» de Fethi Belhadj Kacem … Et j’en passe ! Bonne lecture !



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