Graves accusations de Salem Labiadh : Des députés "payés" pour défendre des fichés S17

Graves accusations de Salem Labiadh : Des députés "payés" pour défendre des fichés S17
National
print



Le député Salem Labiadh du bloc démocrate, a lâché une "bombe", ce lundi 30 novembre 2020, lors d’une session plénière à l'Assemblée des représentants du peuple, accusant des députés d'avoir reçu de l'argent pour défendre des fiches S17. Selon la radio Mosaique fm, Salem Labiadh a appelé à l'ouverture d'une enquête à propos de députés impliqués dans des situations de conflit d’intérêt et les accusant, sans les nommer, d'avoir reçu de l'argent pour défendre des personnes interdites de voyage. Les fichés S17 obéissent à une procédure imposée par le ministère de l’Intérieur et qui consiste à empêcher des personnes de voyager. Environ 30 mille personnes ont été soumises à ces mesures en Tunisie entre 2014 et 2018 Une mesure qui reste contraire à l’article 24 de la Constitution garantissant la liberté de circulation et l’article 12 du Pacte international relatif aux droits civils et politiques ratifié par la Tunisie. En juillet dernier, Hichem Mechichi, alors ministre de l'Intérieur, avait tenu à précise que le nombre de personnes concernées par la procédure frontalière S17 est beaucoup plus faible que les chiffres qui circulent. Il précisait alors que cette mesure ne limitait pas la liberté de circulation de la personne concernée et ne l’empêchait pas de voyager, soulignant que les recherches sur la sécurité ont révélé que les personnes impliquées par cette mesure sont soupçonnées d’avoir des activités qui constituent une menace pour la sécurité publique, en particulier dans un état d’urgence. Le 10 juillet dernier, une altercation entre les députés d’Al-Karama conduits par Seifeddine Makhlouf et la sécurité présidentielle chargée d’assurer la protection du parlement a éclaté à cause d'un invité de ladite coalition qui s'était avéré fiché S17 et que M. Makhlouf cherchait à faire entrer de force, mais il a été interdit d’accéder au parlement. Une tension s’était alors emparée du parlement lorsque les agents de la sécurité présidentielle ont empêché cet invité d’accéder à l’ARP, en raison de son classement sur la liste S17.



Commentaires

André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

France - Migration : Un don de cinq millions d'euros au profit de la Tunisie

Suivant