Près de 300 employés des sociétés pétrolières vont, de nouveau se mobiliser, pour réclamer une intervention de l’Etat et résoudre le problème d’El Kamour (gouvernorat de Tataouine) dans le but de permettre la reprise de l’activité des sociétés concernées au sud du pays.
Cette deuxième mobilisation après celle qui avait vu 150 employés protester le 18 septembre dernier dénote un ras-le-bol de la part de ces employés face au blocage de la production. Ce mercredi 30 septembre 2020 (à 15h00), ils comptent protester de nouveau devant le ministère de l’Industrie, de l’Energie et des Mines, a confirmé, aujourd'hui, à l’agence TAP, Anis Belhaj Aissa, l’un des employés.
Selon lui, les revendications des sit-inneurs d’El Kamour sont légitimes mais "le blocage ne pourra pas perdurer au risque de pousser les entreprises pétrolières à quitter le pays, mettant 2000 employés directs et 4000 employés des sociétés de services au chômage".
Il a appelé l’Etat à réagir pour débloquer la situation pour l’intérêt des employés et du pays sachant que le 24 septembre dernier, les membres de la coordination du sit-in d’El Kamour ont apprécié les projets et mesures décidés par le gouvernement lors d’un conseil ministériel restreint, tenu le 23 septembre et dédié au gouvernorat de Tataouine.
Rappelons que des sit-inneurs d’El Kamour ont procédé au blocage de la vanne principale du pipeline de transport des hydrocarbures relevant de la compagnie des transports par pipelines au Sahara (TRAPSA), revendiquant la mise en application d’un accord conclu avec le gouvernement, le 16 juin 2017. Un blocage qui dure depuis le 17 juiller dernier.
Depuis, les trois sociétés OMV (Tunisie), ATOG venture et la filiale tunisienne d’ENI avaient envoyé une correspondance à la présidence de la République, pour se plaindre de la fermeture de la vanne d’expédition de la TRAPSA qui achemine le pétrole du sud vers le port de Skhira (Sfax).
Ces sociétés ont fait part de leur incapacité à faire face à cette situation qui pourrait mener à la suspension de leurs obligations et la mise au chômage de milliers de travailleurs.
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