L'éventuelle destitution du président de l'Assemblée des Représentants du Peuple (ARP) Rached Ghannouchi est actuellement au cœur du débat.
Alors que certains députés et leaders de partis politique ont accusé Ennahdha d'avoir proposé de l'argent en vue de convaincre les députés de refuser la motion de censure contre Ghannouchi, ce parti a décidé de riposter en annonçant que ce sont plutôt les Emiratis qui financent cette motion de retrait de confiance.
En effet, intervenant sur les ondes de Shems FM, le chef du bloc parlementaire d'Ennahdha Noureddine Bhiri a affirmé que des pressions sont exercées sur les députés pour les convaincre de retirer la confiance à Ghannouchi. "Ces pressions sont financées par l'argent émirati qui vise à destituer Ghannouchi", a-t-il annoncé.
Il a accusé ce pays du Golfe de vouloir avorter le processus de transition démocratique, ceci passera selon ses dires, par la création d'un état de vide à l'ARP.
Plus tôt dans la journée, c'est le secrétaire-général du Mouvement du Peuple qui a accusé Ennahdha d'avoir proposé de l'argent pour éviter la destitution de Ghannouchi.
La députée et porte-parole du bureau de l’Assemblée des représentants du peuple (APR), Nesrine Laamari, a fait savoir que la séance de retrait de confiance du président du Parlement se tiendra à huis-clos. Prévue pour jeudi 30 juillet 2020, la séance aura lieu de 9h à 11h et sera sans allocution ni discussion.
Rappelons que le président du bloc de la réforme à l’Assemblée des Représentants du Peuple (ARP), Hssouna Nasfi avait déclaré que « tous les indicateurs sont positifs concernant le retrait de confiance à Rached Ghannouchi ».
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