Tataouine retrouve son calme après trois jours d'affrontements

Tataouine retrouve son calme après trois jours d'affrontements
National
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La ville de Tataouine a retrouvé son calme, ce mardi 23 juin 2020, après trois jours de protestations et d'affrontements avec les forces de sécurité. Aujourd'hui, une marche de protestation s'est tenue au centre ville de Tataouine afin de revendiquer la libération du porte-parole du sit-in d'El Kamour, Tarek Haddad ainsi que celle d'autres personnes arrêtées. Hier, les autorités judiciaires de Tataouine avaient remis en liberté, 11 personnes arrêtées après leur audition devant le ministère public à l'heure où des membres de la coordination d’El Kamour avaient exprimé leur désengagement de ceux qu’ils ont qualifiés d'intrus et qui, selon eux, n’ont pas respecté le caractère pacifique des protestations. Après une matinée assez calme, lundi 22 juin, les affrontements avaient de nouveau repris entre les protestataires et les forces de l’ordre. Les accrochages ont été observés aux alentours des districts de sécurité et sur la route principale du centre-ville. En ce qui concerne la grève générale approuvée par l’organe administratif de l’union régionale du travail, la réponse et la mise en œuvre ont été relativement limitées, selon un membre du bureau exécutif de l’union cité par l’agence TAP. Les protestataires d’El Kamour avaient fermé les entrées menant au désert devant les véhicules des compagnies pétrolières. Dans la soirée du jeudi 18 juin 2020, ils avaient également bloqué la route reliant Tataouine et Médenine devant toutes les voitures, une escalade approuvée par la Coordination centrale d’El Kamour. Les jeunes protestataires ont dénoncé l’absence de tout conseil ministériel sur la région, une semaine après avoir tenu une journée de colère devant le siège de l’union régionale du travail à Tataouine. L’escalade s’est donc traduite dans le blocage total des routes principales et la grève sauvage de famine entamée par le porte-parole du sit-in d’El Kamour, Tarek Haddad. Ce mardi 23 juin, Tataouine a d'ailleurs été au centre d’une séance de travail tenue entre le Chef du gouvernement Elyes Fakhfakh, le ministre de la Défense nationale, le ministre de l’Intérieur, le ministre d’État chargé de la fonction publique et de la lutte contre la corruption, le ministre des Affaires sociales, le ministre de l’Énergie et le ministre de l’Éducation, en plus des représentants du Ministère du Développement. A la lumière des récents événements, les responsables ont discuté des problèmes de développement dans la région, des projets bloqués et des moyens d’accélérer leur mise en œuvre et de mobiliser toutes les ressources pour faire progresser la région et valoriser ses capacités. Ils ont également souligné que « tout en comprenant la légitimité des revendications sociales et de développement des habitants de Tataouine, l’expression de ces demandes doivent s’inscrire dans le cadre du respect de la loi et sans s’attaquer aux institutions et aux équipements publics ». Une seconde réunion devait avoir lieu au siège du ministère de l’Énergie, afin de préparer une session de travail ministérielle qui se tiendra ce vendredi 26 juin, pour examiner les revendications de développement et sociales de la région.



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