Agression de migrants tunisiens: Le policier italien comparaîtra devant la justice

Agression de migrants tunisiens: Le policier italien comparaîtra devant la justice
National
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Le parquet italien à Agrigente en Italie a ouvert, hier samedi 20 juin, une enquête sur l’agression par un agent de sécurité italien de deux migrants tunisiens ayant tenté de s’évader du centre de rétention de la région, a déclaré l'ambassadeur de Tunisie à Rome Moez Sinaoui indiquant que l’agent de sécurité comparaitra ce mercredi, 24 juin, devant la justice. Une vidéo partagée en masse sur les réseaux sociaux montre un policier italien insultant des immigrés tunisiens qui ont tenté de fuir un centre de détention d’Agrigento. Dans la vidéo, le policier italien demande à deux jeunes Tunisiens de se gifler mutuellement, dans « un acte humiliant portant atteinte à la dignité humaine », selon le communiqué. Dans une déclaration l’agence TAP, Sinaoui a indiqué qu'il a contacté le chef de cabinet du ministre de l’intérieur italien qui lui a exprimé son regret pour cet incident, le qualifiant d’acte individuel et une faute professionnelle grave. Dans ce contexte, le responsable italien a fait savoir à Sinaoui qu’une enquête a été ouverte à ce sujet dans le but de déterminer les responsabilités et prendre les sanctions appropriées. Sinaoui a indiqué qu’il a exprimé au responsable italien sa forte indignation et sa dénonciation de l'acte honteux et irresponsable commis par l’agent de sécurité italien en violation des droits de l'homme et des conventions et traités internationaux. Il a souligné que "la dignité des Tunisiens est une ligne rouge signalant que l'ambassade prendra toutes les mesures pour défendre le droit des migrants concernés". Il lui a, en outre, demandé de suspendre provisoirement l’agent de sécurité concerné de son travail en attendant les résultats de l’enquête. Par ailleurs, Sinaoui a déclaré qu’à la demande de l'ambassade, le consul de la République tunisienne à Palerme, Jalel Ben Belgacem, s'est rendu à Agrigente avec un avocat où il a rencontré les responsables du centre de rétention pour enquêter sur l'incident. Le consul a demandé à ce que les deux migrants tunisiens puissent bénéficier d’une assistance psychologique suite à l’agression mais il n’a pas pu voir les victimes étant donné qu’ils étaient en confinement obligatoire.



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