Entreprises publiques : "On ne va pas rester les bras croisés", avertit Fakhfakh

Entreprises publiques : "On ne va pas rester les bras croisés", avertit Fakhfakh
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Ce n'est pas un secret, la situation des entreprises publiques est littéralement catastrophique, certaines sont même en situation de faillite non déclarée. Dettes, masse salariale incontrôlable, déficit budgétaire et soupçons de corruption, ces entreprises sont devenues un fardeau financier pour l'Etat qui, à chaque fois, se trouve dans l'obligation de débloquer des fonds en leur faveur en vue d'éviter leur faillite et d'éventuelles crises sociales. En visite ce samedi 13 juin 2020 dans le gouvernorat de Jendouba, le chef du gouvernement Elyes Fakhfakh est revenu sur ce dossier qui pèse lourdement sur l'économie nationale. Pour lui, nous sommes arrivés à une impasse où rester les bras croisés ne fera qu'empirer la situation. "Nous pensons qu'il n'est plus possible de laisser les choses comme elles sont dans ces entreprises publiques, si on continue à ne rien faire, la facture sera très lourde", a-t-il mis en garde, laissant présager que son gouvernement prépare un plan de restructuration pour ces entreprises comme la STEG, la SONEDE et Tunisair. La situation des entreprises publiques est plus qu’inquiétante si on se réfère aux chiffres officiels présentés récemment par le ministère des Finances. En effet, c’est dans ce sens que le ministre des Finances Nizar Yaiche, avait révélé que la dette des entreprises publiques a atteint six milliards de dinars. Il a affirmé dans ce sens que son département s’engage à publier un document détaillé sur la situation financières des différentes entreprises publiques, soulignant la nécessité de trouver une solution radicale à ces entreprises. En quittant le pouvoir, l'ancien chef du gouvernement Youssef Chahed avait évoqué le lourd dossier des entreprises publiques, car pour lui, il s’agit de l’un des principaux défis du prochain gouvernement. Chahed appelait d'ailleurs son successeur à opérer plusieurs réformes urgentes notamment en ce qui concerne les entreprises publiques. « Le prochain gouvernement est appelé à attaquer le dossier des entreprises publiques qui constitue un lourd fardeau pour l’Etat », a-t-il déclaré aux médias.



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