80% des Tunisiens pensent que la corruption s'est accrue depuis la révolution

80% des Tunisiens pensent que la corruption s'est accrue depuis la révolution
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L’Instance Nationale de Lutte Contre la Corruption (INLUCC), a réalisé une enquête portant sur la perception de la corruption en Tunisie. Il s’agit d’une enquête quantitative visant à savoir comment les tunisiens perçoivent la corruption aujourd’hui et mieux comprendre l’évolution du fléau de la corruption après la révolution. Les résultats de cette enquête font observer que 80% des Tunisiens sont convaincus que le fléau de la corruption s'est accru depuis la révolution. 87,7% d'entre eux affirment que la corruption constitue tout un système et n'est pas liée à des personnes ou des institutions précises. Selon le président de l'INLUCC Chawki Tabib, qui s'exprimait sur les ondes d'Express FM, les personnes sondées pensent que la corruption gangrène tout d'abord l'institution sécuritaire, la douane et la Santé et enfin l'administration tunisienne. Il a expliqué dans ce sens que les Tunisiens dépensent annuellement des sommes allant jusqu'à 400 millions de dinars sou formes de pot-de-vin. Chawki Tabib avait déclaré que le budget de l’instance pour l’année 2020 ne dépassait pas les 4 millions de dinars, soit la moitié de la somme qui lui a été allouée en 2019. Selon lui, l’instabilité du budget de l’INLUCC et sa fluctuation d’une année à l’autre lui ont causé des difficultés à financer le centre d’études, de formation et d’information sur la lutte contre la corruption et les activités de ses sièges régionaux.



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