Tunisie : La production du phosphate en baisse de 17%

Tunisie : La production du phosphate en baisse de 17%
National
print



Frappée de plein fouet par la crise sanitaire liée à la propagation du coronavirus, l'activité du bassin minier dans le sud tunisien a été considérablement impactée et les conséquences commencent à se faire sentir. En effet, selon les données publiées ce jeudi 7 mai par le ministère de l'Energie, la production globale du phosphate a baissé de 17% depuis le début de l'année et jusqu'au 5 mai courant par rapport à la même période de l'année écoulée. Depuis le début de l'année 1 620 211 tonnes de phosphates ont été produites dans les différents sites exploités par la Compagnie des Phosphates de Gafsa (CPG) contre des prévision de 1 945 985 tonnes. Au fait, c'est l'extraction des phosphates qui a été considérablement affectée par cette crise. Toujours selon les données publiées par le ministère précité, depuis le début de l'année, l'extraction des phosphates a baissé de 48% pour atteindre seulement 2 479 855 tonnes contre 4 768 951 tonnes durant la même période de l'année dernière. Alors que la Tunisie a entamé une phase de déconfinement ciblé, la Compagnie des Phosphates de Gafsa a décidé d'augmenter son effectif à 50% de sa capacité pour reprendre petit à petit sa production dans ses différents sites, contre 30% durant le confinement. En effet, la CPG poursuit, depuis le 4 mai 2020, ses activités dans ses différents sites, avec 50% de son effectif au lieu de 30%, durant le confinement total, et ceci, en application des mesures de déconfinement partiel décidées par le gouvernement à partir de cette date, en prévention contre la propagation du Covid-19. Le dossier du bassin minier et de la production des phosphates qui, d’ores et déjà, connait des problèmes structurels, a été rouvert récemment par le chef du gouvernement, Elyes Fakhfakh qui a présidé un conseil ministériel restreint consacré au suivi des préoccupations du bassin minier et des solutions urgentes permettant la reprise de la production dans ses différents sites. En tout cas, ce conseil ministériel avait décidé la formation d’une équipe de travail spécialisée pour mettre en place une vision stratégique pour un traitement global et durable des préoccupations profondes du bassin minier prenant en considération les aspects économiques, sociaux, environnementaux de la région.



André Parant juge nécessaire de préserver les acquis démocratiques en Tunisie

Précédent

Stress hydrique : le taux de remplissage des barrages est de 35,8%

Suivant