L'annonce tant attendue de l'entrée en exploitation du champ Nawara a fait la une des journaux ces deux derniers jours. Le champ, situé à Tataouine, a une capacité de production de 2,7 millions de mètres cubes de gaz par jour. Ce projet d’envergure devrait réduire le déficit énergétique du pays de 20%.
Entre applaudissements et critiques, l’activation réelle de ce projet fait polémique. Certains se méfient du timing, d'autres de l'absence des responsables régionaux lors de l'inauguration.
Le ministre de l'Industrie et des PME, Slim Feriani, est revenu, ce vendredi 7 février 2020, en détails sur le projet, lors d'une conférence de presse tenue au siège de l'Entreprise Tunisienne d’Activités Pétrolières (ETAP).
Il a assuré que le projet a rencontré une série de difficultés au cours des dernières années, des difficultés d'ordres contractuel, technique et social.
Découvert en 2006, le champ devait entrer en service seulement quelques années plus tard, mais ceci n'a pas eu lieu. C'est en 2014 qu'une évolution considérable des travaux a eu lieu, en raison de l'importance du projet.
"Dès ma prise de fonctions, j'ai fixé quatre priorités pour moi-même et l'équipe qui m'entoure : le champ Halk el Menzel, la reprise d'une production importante du phosphate, la focalisation sur les énergies renouvelables et le champ Nawara. Ce dernier représente le plus grand projet jamais réalisé en Tunisie et le plus grand projet mis en oeuvre par la société autrichienne OMV", a indiqué le ministre.
Le projet consiste en trois parties :
- Une unité de traitement primaire du gaz (CPF) : traite le gaz provenant des différents puits avec une capacité de 2,7 millions de mètres cube par jour
- Une pipeline qui s'étale sur 370 km reliant l'unité primaire à l'unité finale
- Une unité de traitement final du gaz (GTP) : située à Ghannouche, Gabès avec une capacité de 2,7 millions de mètres cube par jour