Noureddine Taboubi : "L'UGTT dans le collimateur d'une partie malfaisante"

Noureddine Taboubi : "L'UGTT dans le collimateur d'une partie malfaisante"
National
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L’Union générale tunisienne du travail (UGTT) est-elle réellement visée par des parties qui souhaiteraient limiter son rôle ? Ce dimanche 3 novembre 2019, le secrétaire général de l’UGTT, Noureddine Taboubi, a été clair à ce sujet. "L'UGTT est visée par une partie malfaisante à l’affût du moindre faux-pas". Dans ses déclarations à l'occasion du lancement du premier congrès syndical, il a précisé qu’il s’agit "d’un courant politico-libéral qui cherche à limiter et minimiser le rôle de la Centrale syndicale". "Il ne s'agit pas d'un épouvantail mais il y a une orientation libérale et politique qui cherche à limiter notre rôle en la ciblant et en la diffamant", a-t-il dit. Noureddine Taboubi a d'ailleurs condamné les attaques subies par l'UGTT précisant que des campagnes de dénigrement sont menées par le mouvement Ennahdha et la coalition Al Karama. Le hostilités ont été lancées le 19 octobre lorsque le Secrétaire général régional de l’UGTT à Sfax, Hedi Ben Jomaa, a reçu une lettre anonyme comportant des menaces de mort et de sérieuses menaces d’agression physique. L’intéressé a indiqué que ces menaces étaient « sérieuses » et qu’elles ont été proférées sur la base de « fausses accusations » selon lesquelles, il aurait « détruit les secteurs de la santé, de l’éducation, et des transports ». Après cet incident Bouali Mbarki, secrétaire général adjoint de l’Union générale tunisienne du travail (UGTT) réagit en révélant que « des groupes étaient en train de s’organiser pour frapper l’UGTT ». Sans citer personne, Bouali Mbarki pointe du doigt des députés, mais également d’autres parties « gagnées par l’euphorie de la victoire aux élections et qui pavoisent… » En marge de cet incident, le secrétaire général adjoint de l’UGTT, Sami Tahri avait précisé que « les menaces qui ont récemment ciblé le secrétaire général de l’URT de Sfax, touchent non seulement sa personne, mais visent également toute la centrale syndicale ». « Cela s’inscrit dans le cadre d’une campagne menée contre l’UGTT principalement par le mouvement Ennahdha et la coalition Al Karama, afin de passer de l’agression verbale à l’agression physique », avait-t-il dit. « Il existe une campagne de mobilisation contre l’UGTT depuis les dernières élections législatives soutenue par des parties et formations politiques », avait ajouté Tahri. Même son de cloche du côté du parti des travailleurs qui estime que ces actes ont été perpétrés par « des hordes obscurantistes populistes servant un agenda local, régional et international avec pour dessein de saper les acquis ». Le parti des travailleurs a dénoncé une « campagne de diffamation qui s’est accentuée après les élections avec l’émergence de forces extrémistes et takfisristes ennemies de la démocratie, dirigée contre l’action syndicale et l’UGTT en particulier ».



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