Naufrage à Zarzis : Des migrants enterrés dans une fosse commune !

Naufrage à Zarzis : Des migrants enterrés dans une fosse commune !
National
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Dans un communiqué rendu public dimanche 14 juillet, le Forum tunisien des droits économiques et sociaux (FTDES) a réitéré son appel aux autorités nationales et régionales à collecter et gérer les informations relatives aux immigrés décédés de manière à les enregistrer dans une base de données centrale, accessible pour toutes les institutions concernées et en vue de faciliter aux familles l’identification de leurs enfants. Dans ce sens, le forum a fortement dénoncé l’enterrement par la municipalité de Zarzis le 13 juillet dernier, de tous les cadavres dans une fosse commune, repêchés après le naufrage d’embarcation de migrants irréguliers. En effet, le forum, qui suit depuis plusieurs jours l’affaire de l’écoulement d’une embarcation partie de Libye et transportant plus de 85 migrants, estime que « ce qui s’est passé lors du repêchage des corps et leur transport vers l’hôpital de Gabès et la recherche d’un lieu d’enterrement, constitue une honte quant au respect de l’être humain après la mort, d’autant que plusieurs cadavres ont été transportées dans "des camions destinés essentiellement, au transport des déchets", rapporte l’agence TAP. Il a pointé de doigts les tentatives menées par plusieurs municipalités d’échapper à leur responsabilité morale et humaine, en ce qui concerne la désignation d'un lieu adapté pour l’enterrement des cadavres repêchées", selon le communiqué. Le bilan du naufrage d’une embarcation clandestine, le 3 juillet au large de Zarzis continue de s’alourdir. Selon le croissant rouge tunisien (CRT), les unités de la Garde maritime et de la protection civile ont repêché deux nouveaux corps de migrants irréguliers subsahariens qui se sont noyés au large de la Tunisie. Ainsi, le nombre de morts est actuellement de 82. Deux délégations ont exprimé leur refus d’enterrer les cadavres des migrants sans identités dans leurs cimetières. Il s’agit de Gabès et de Dkhila Toujane. Dans un post publié sur Facebook, cette dernière a indiqué que la décision a été prise après concertations avec des citoyens et des représentants de la société civile de la région.



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