Années 1970 : La Baraka, mythique QG de la nuit festive

Années 1970 : La Baraka, mythique QG de la nuit festive
Chroniques
print



Le souvenir de la Baraka reste très vivace parmi toute une génération qui, jusqu'aux années 1990 avait élu ce club de la banlieue nord, à mi-chemin entre la Marsa et Sidi Bou Said. La Baraka portait bien son nom puisqu'il s'agissait d'un vaste hangar qui, un temps, servit d'écurie et faisait partie du domaine viticole qui se trouvait à proximité. Devenue une discothèque à l'initiative de Jacky Moati, l'ancienne remise portera alors le nom évocateur de la Baraka qui pouvait suggérer aussi bien un porte-bonheur que la baraque initiale. Alors ministre de la jeunesse et des Sports et aussi maire de la Marsa, Mondher Ben Ammar avait alors accordé les autorisations nécessaires pour que ce lieu puisse devenir l'épicentre de la nuit en banlieue nord. Si Jacky Moati en fut le fondateur, Saad Karmous fut, avec son frère, le cœur battant de la Baraka. Ancien footballeur au Club Sportif d'Hammam-Lif dont il a été le buteur patenté, Saad Karmous avait également porté les couleurs de l'Union Sportive Tunisienne ainsi que le maillot national. Usant de son prestige et de son look, Saad était intransigeant et veillait au grain alors que toute une jeunesse avait choisi la Baraka aux nuits interminables. Années pop puis années disco allaient solidement établir la primauté des lieux qui s'enrichirent plus tard d'une pizzeria très fréquentée. Jusqu'à l'aube et l'heure du "lablabi", la Baraka et ses disc-jockeys feront danser toutes les communautés tunisoises et laissent un long sillage de nostalgie. Une bière au Hafsi, une partie de bowling du côté de la Baie des Singes et cap sur la Baraka! Un rituel dont se souviennent bien quelques générations de Tunisiens qui ont connu les riches heures de ce club pas comme les autres.



Commentaires

Vive le Club Africain : Quand le public envoie Slim Riahi à la trappe

Précédent

Sidi Bou Said : A quand une rue Rodolphe d'Erlanger ?

Suivant