Nostalgie : Quand la banlieue d'Ez-Zahra avait tout d'un paradis

Nostalgie : Quand la banlieue d'Ez-Zahra avait tout d'un paradis
Chroniques
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Deux images, deux photographies, résument silencieusement le sort de la banlieue balnéaire d'Ez-Zahra. Ce petit village, niché entre Hammam-Lif et Radès a été fondé au tournant du vingtième siècle par un certain Germain Piaujart qui avait créé un lotissement urbain sur d'anciens terrains agricoles. Nommé Saint-Germain, selon le prénom de son fondateur, la localité allait connaître un essor florissant et devenir un lieu de villégiature pour plusieurs notables européens des années 1910-20. Autour d'un noyau initial d'italo-siciliens, le village allait se développer et devenir l'un des repères des années 1950-60. Avec ses villas de style, son casino, ses bungalows d'été, son cinéma, ses restaurants et ses cafés, Saint-Germain était une destination estivale qui comptait et une résidence permanente qui alliait charme de la campagne, délices de la mer et proximité de la capitale. La mémoire collective a gardé la trace de lieux choisis comme la Siesta, le Beau Rivage, la Gaieté ou le Pavillon Bleu. Jusqu'aux années 1980, la ville de banlieue avait gardé son identité et sa vocation estivale mais, peu à peu, comme pour les autres villes de la banlieue sud, Ez-Zahra commença à perdre ses repères et son identité. Aujourd'hui, plusieurs habitants de ce qui fut un village tentent encore de rendre ses lettres de noblesse à l'ancien Saint-Germain. Mais malgré tous leurs efforts, les deux photos qui illustrent cet article soulignent cruellement qu'Ez-Zahra n'est plus un petit paradis aux portes sud de Tunis.



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