Islam tunisien : Dans la ferveur du mausolée toujours vivant de Saida Manoubia

Islam tunisien : Dans la ferveur du mausolée toujours vivant de Saida Manoubia
Chroniques
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En plein cœur de Manouba, le mausolée de la grande mystique du treizième siècle accueille des centaines de visiteurs chaque jour. Ces pèlerins viennent de partout pour célébrer la mémoire de Aicha Manoubia, l'une des disciples de Sidi Belhassen Chedli. Le mausolée connait un regain remarquable depuis que des mains criminelles, agissant prétendument au nom de l'Islam orthodoxe, l'ont incendié le 16 octobre 2012. Depuis, le mausolée a été reconstruit par la population qui, dans un élan de ferveur, rendra à celle qui fut surnommée le pôle des pôles, sa demeure d'éternité. Aujourd'hui, le visiteur de la "zaouia" de Saida Manoubia y rencontre plusieurs servantes de la sainte femme. Elles se prénomment Jazia ou Khadouja et vivent leur spiritualité dans ce sanctuaire très fréquenté. Elles accueillent les visiteurs et dès l'entrée au sanctuaire, ce sont des bouffées de nostalgie qui vous prennent. Pour la petite histoire, il existe deux mausolées de Saida manoubia, l'un dans sa maison natale à Manouba et l'autre au quartier dit Essaida, non loin de Montfleury, là où la sainte femme aimait se recueillir devant l'étendue du lac Sedjoumi. Née en 1199, décédée en 1267, Aicha Manoubia est l'objet d'une vénération de la part des Tunisiens de la capitale. Dans le temps, la famille beylicale et les beldis se plaçaient sous sa protection. La sainte femme fait l'objet de plusieurs chroniques médiévales qui rapportent ses faits et prodiges ainsi que sa direction des prières.

(Crédit photos : Hatem Bourial)




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